Neuf Cegetel entre dans la course au WiMax

Le nouvel opérateur fruit de la fusion entre Cegetel et Neuf Telecom en mai dernier a annoncé son intention d’obtenir auprès de l’Arcep une licence WiMAx

Tandis que le groupe est encore en plein remaniement (

lire nos articles), son directeur général Michel Paulin a déclaré aux journalistes de « La Tribune » son intention de se positionner sur certaines régions dans l’Internet haut débit sans fil : « Neuf Cegetel va se positionner en nom propre sur certaines régions. » Il faut dire que cette technologie intéresse particulièrement les collectivités locales qui sont encore exclues de la couverture ADSL. Du coup, les licences régionales que proposent le régulateur des télécoms attirent pléthore de candidatures. Aujourd’hui, Neuf Cegetel rejoint dans la course aux licences l’opérateur historique et les opérateurs mobiles SFR et Bouygues Télécom, qui lorgnent aussi sur une licence WiMax. L’enjeu de l’obtention de cette licence n’est plus à démontrer. Plusieurs groupes spécialisés dans les collectivités comme Axione ou E-Qual sont également dans la course. Moins attendus et pourtant également présent l’américain Clearwire et la filiale télécommunication d’Aéroports de Paris déjà très présente dans le déploiement Wi-Fi dans ses aéroports. A noter également qu’Iliad (Free) a racheté, par l’intermédiaire de sa filiale IFW, l’unique licence d’opérateur WiMAx de l’Hexagone, à Altitude Télécom (lire nos articles). L’engouement est donc fort pour les opérateurs alternatifs et géants, mais aussi, comme le souligne le quotidien économique, pour les collectivités locales. En effet, ces dernières voient dans cette technologie une solution pour sortir de l’exclusion technologique dans laquelle elles se trouvent. Le Limousin, la Moselle, et l’Ardèche, ainsi que sept départements de la région Rhône-alpes, ont conclu un accord en vue d’une candidature. Enfin, il semble que les collectivités soient en désaccord avec le gendarme des télécoms sur le processus d’attribution des licences. Ces dernières estiment que le système en place favorise les opérateurs privés. L’Arcep se veut rassurante et cherche a résoudre certains dysfonctionnements, par exemple en ce qui concerne la confidentialité des montants qui est possible pour les groupes privés, mais difficile à garder pour les régions. Pour l’autorité, c’est donc là le nouveau défi à relever : permettre une négociation équitable et le libre jeu de la concurrence.