« Les entrepreneurs français sont en nombre incalculable. Il se passe quelque chose ». Pour Nicolas Dufourcq, le directeur général de Bpifrance, c’est ce constat de départ qui a donné naissance à la French Tech. Un écosystème que Bpifrance entretient de plusieurs manières (aides à l’innovation, fonds de capital-risque), dont un fonds en cours de création et visant à financer les accélérateurs et incubateurs. L’appel à manifestation d’intérêt vient juste d’être publié.
Mais, pour Nicolas Dufourcq, cette émergence d’une génération d’entrepreneurs n’est pas un phénomène national, mais touche de nombreux pays. « Une jouvence du capitalisme, dit le directeur général. Tout le monde enfourche le thème de la start-up nation ». Pour lui, la France reste un pays « très bien positionné au plan mondial sur les algorithmes ». Un atout clef dans la révolution numérique et du Big Data. S’y ajoute l’écosystème très vivace dans de nombreuses villes de France et non simplement à Paris.
Reste le déficit de la France, mais aussi de l’Europe, sur le financement. Notamment sur les fonds dits de croissance (mettant des tickets de 20 à 30 millions d’euros). Par contre, Nicolas Dufourcq ne juge pas que le fait qu’une société comme Criteo choisisse les Etats-Unis pour entrer en bourse constitue un problème. « Est-ce si grave que cela ? L’essentiel, c’est que les ingénieurs et la machine à idées restent en France. »
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