Nicolas Sarkozy : Internet, un « problème » pour la presse

Le président de la République lance les Etats généraux de la presse

Nouvelle déclaration à l’emporte-pièce de notre président de la République. Lors d’un entretien à RTL ce mardi matin, Nicolas Sarkozy s’est penché sur le douloureux problème économique de la presse écrite en France et a pointé du doigt « le considérable problème de l’Internet »…

Une fois encore, la Toile serait à l’origine d’un mal pourtant typiquement français. « Comment voulez-vous que les gens achètent leurs journaux en kiosque s’il est gratuit sur Internet,s’est-il interrogé.Il y a un problème de diversification, un problème de seuil. Est-ce qu’il ne faut pas créer des groupes multimédias alors qu’aujourd’hui tout est fait pour les éviter ? », poursuit-il.

Notre très actif président semble pourtant s’emmêler les pinceaux et démontre une fois de plus sa méconnaissance de la Web économie. Avant d’épingler la gratuité de la presse en ligne, Nicolas Sarkozy aurait pu s’attarder sur la montée en puissance des quotidiens gratuits… Quant aux groupes multimédias qui n’existeraient pas en France, le président semble oublier que le groupe Le Figaro et Le Monde (les deux quotidiens nationaux les plus lus en France) dépensent massivement dans l’économie en ligne.

Au lieu de s’attarder sur le Net, complémentaire au papier, il faudrait peut-être aussi se pencher sur les problèmes historiques et récurrents de la presse papier, des problèmes d’ailleurs (enfin) évoqués par le président.« Il y a un gigantesque problème de distribution. Il faut aider la presse écrite à faire du portage à domicile qui créera des emplois et qui permette d’avoir son journal tôt le matin », a précisé Nicolas Sarkozy. « Il faut également multiplier les points de vente de journaux parce qu’aujourd’hui, dans les grandes villes, pour trouver son journal, c’est un plein travail », a-t-il ajouté.

Bref, pour remettre tout à plat, le président souhaite l’organisation d’Etats généraux de la presse à l’automne. « Je souhaite que nous puissions en parler, trouver des solutions, et garantir ainsi l’indépendance de la presse et la diversité de l’opinion », a-t-il dit. Bon courage.