Node.js n’en finit pas de forker

Les tensions au sein de la communauté Node.js ont provoqué la création d’un fork, nommé Ayo. Le deuxième en moins de trois ans.

Attention, la communauté Node.js entre à nouveau dans une zone de turbulences. Rappelons que Node.js est un projet Open Source qui permet de disposer d’un environnement de programmation JavaScript capable de fonctionner côté serveur. Un complément naturel du code JavaScript développé pour les navigateurs web.

Plusieurs contributeurs se sont plaints des positions du Technical Steering Committee (TSC), organe de direction du projet. Selon eux, ce comité a ignoré des violations répétées du code de conduite du programme. Dans le détail, les récriminations touchent particulièrement le comportement du directeur de l’ingénierie de Nodesource et membre du TSC Node.js, Rod Vagg. Ce dernier avait publié un tweet mettant en doute la validité du code de conduite du projet Open Source : « Si vous n’avez jamais considéré les inconvénients potentiels des codes de conduite, voici un bon endroit pour commencer. » Une prise de position qui a engendré plusieurs plaintes de la part des contributeurs au comité.

Après io.js, voici Ayo

Ce dernier, composé de 13 personnes, s’est prononcé par un vote sur le maintien de Rod Vagg dans le projet. 60% des votants ont refusé de voir partir le directeur de Nodesource et 60% ont refusé également qu’il démissionne de son propre chef. Ce vote a enflammé la communauté en comptant plusieurs démissions. Résultat final, plusieurs contributeurs ont décidé de lancer une solution Node.js dérivé. Le fork se nomme Ayo.

Node.js s’est déjà retrouvé dans cette situation de scission. En décembre 2014, des contributeurs se plaignaient de la trop forte présence de Joyent dans le projet. Ils ont claqué la porte pour créer une initiative dérivée, io.js. A l’époque, Node.js avait mis en place un comité indépendant, le TCS. Deux forks en moins de 3 ans,  la gouvernance semble bien difficile à trouver…

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