Nokia appuie sur le frein

Réduction de la production et licenciements en vue…

Nokia n’échappera pas au ralentissement du marché mondial du mobile. Alors que tous les observateurs s’attendent à un repli sensible des ventes pour 2009, une première historique depuis 8 ans, le géant finlandais a décidé de prendre immédiatement des mesures conservatoires.

Il faut dire que la fin 2008 a déjà montré des signes inquiétants. Ainsi, au quatrième trimestre, le numéro un mondial des mobiles a vendu 113,1 millions de combinés soit 15,3% de moins qu’à la même époque de 2007. Si la baisse est raisonnable en Europe (premier marché de Nokia) avec -6,7%, elle est particulièrement forte en Amérique du Nord (-19,6%) et en Chine (-36,1%). Le groupe voit même sa part de marché s’éroder, passant de 40% à 37%.

Le groupe a donc décidé de réduire la voilure. Il y a moins d’un mois, il prévenait déjà : « Nous prenons des mesures pour réduire les coûts globaux et pour préserver notre structure de capital solide. Il est clair que c’est notre principale priorité dans le climat économique actuel », déclarait dans un communiqué le directeur général, Olli-Pekka Kallasvuo.

Concrètement, Nokia annonce qu’il va réduire la production dans son usine de Salo, en Finlande, et fermer un centre de recherche dans la ville finlandaise de Jyvaskyla. Objectif : économiser 700 millions d’euros cette année.

« Avec ces projets, nous avons pour objectif de réduire la production à Salo afin de nous ajuster à la baisse de la demande sur ce marché mais l’activité dans l’usine va se poursuivre sans interruption », déclare Juha Putkiranta, un haut responsable de Nokia, dans un communiqué.

Le site de Jyvaskyla, promis à la fermeture, emploie 320 personnes. Nokia va par ailleurs supprimer 90 autres emplois sur d’autres sites en Finlande.

A Salo, les effectifs, qui s’élèvent au total à 2.500, seront provisoirement réduits de 20 à 30% par le biais de la mise en place d’un système de roulement.

Rappelons que Motorola (numéro 4 mondial) a annoncé la suppression de 4.000 emplois supplémentaires, en plus des 3.000 postes supprimés fin octobre. Quant à Sony Ericsson, ce sont 2.000 postes qui vont passer à la trappe.