Nokia aussi licencie

Même avec 40% de parts de marché, on est pas serein…

Après Motorola qui a annoncé la suppression de 3.000 emplois supplémentaires (soit un total de 13.000 depuis le début de l’année), c’est au tour de Nokia de tailler dans le vif.

Le numéro un mondial du mobile va supprimer 1% de ses effectifs soit 600 postes sur 60.000. La branche marketing et ventes sera la plus touchée. « Dans le sillage d’une réorganisation de Nokia début 2008, Nokia envisage d’autres changements dans ses activités de ventes et marketing. (…) Nokia estime qu’environ 450 emplois dont 100 au maximum en Finlande seront affectés par ces changements », peut-on lire dans un communiqué. Et de préciser que 130 autres employés du centre de recherche de Nokia (NRC) seront également affectés par ces restructurations.

Par ailleurs, le groupe a annoncé la fermeture de l’usine de Turku en Finlande, qui emploie 220 personnes. La fermeture sera finalisée d’ici la fin du mois de janvier 2009. La direction précise qu’elle va proposer aux employés de travailler sur le site de Salo (sud-ouest) ou près d’Helsinki.

Comme ses concurrents, Nokia entend anticiper le ralentissement marqué des marché mâtures. D’ailleurs, ses résultats du 3e trimestre sont en baisse. Sur la période, la firme voit son chiffre d’affaires reculer de 5% à 12,2 milliards d’euros. Le résultat opérationnel chute de 21% à 1,47 milliard d’euros.

Pourtant, le fabricant peut voir venir. Bien positionné sur les marchés émergents, le groupe s’est également diversifié dans les services et revendique une part de marché mondiale de 38%. En octobre dernier, son directeur général Olli-Pekka Kallasvuo déclarait même « Etant donné notre échelle, notre marque, l’amélioration de notre gamme de produits et notre structure à bas coûts, nous pensons que Nokia est bien positionné par les temps qui courent ». Pas assez visiblement.