Nokia pourrait remettre un pied dans les smartphones

Selon la presse américaine, Nokia aurait l’intention de revenir sur le marché des smartphones, sous Android cette fois.

La vente de la division terminaux mobiles de Nokia à Microsoft (finalisée en avril 2014 pour 5,44 milliards d’euros) s’accompagnait pour le constructeur finlandais d’une interdiction de relancer une activité similaire avant le troisième trimestre 2016. Le temps que Microsoft installe la marque Lumia sous son nom. Mais passée la date de rétention, Nokia aurait bien l’intention de récupérer sa liberté de mouvement et relancer la commercialisation de smartphones.

C’est du moins ce qu’avance Recode. Ce retour serait porté par Nokia Technologies, la plus petite des entités de Nokia qui subsiste après l’acquisition de la division « Services and Devices » du groupe par Microsoft, rapporte ITespresso.fr. Pour l’heure, Nokia Technologies s’appuie sur les royalties générées par son portefeuille composé de plus de 10 000 brevets. Depuis juin dernier, l’entreprise finlandaise propose également un lanceur d’applications pour Android baptisé Z Launcher. Une application lancée initialement en bêta qui se distingue des autres lanceurs d’applications par sa simplicité et les 5 applications ou pages Web (correspondant à vos usages les plus fréquents) qu’il affiche.

La tablette N1, galop d’essai

En novembre 2014, soit seulement 6 mois après la revente de son activité Terminaux et Services à Microsoft, Nokia signait déjà son retour dans la mobilité avec la tablette Android baptisée N1. Positionnée comme une concurrente de l’iPad Mini, elle dispose d’un écran IPS de 7,9 pouces défini en 2048 par 1536 pixels et est mue par un processeur Intel Atom Z3580.

Avec cette tablette, Nokia mettait surtout l’accent sur le design avec un châssis monocorps en aluminium et une épaisseur record de 6,9 mm. Elle bénéficiait par ailleurs de Z Launcher, permettant notamment de rechercher des contacts ou une application en dessinant sa première lettre sur l’écran. Z Launcher pourrait d’ailleurs servir de base à une éventuelle surcouche Android pour les smartphones Nokia à venir.

Constructeur mais pas vendeur

La tablette N1 pourrait ainsi avoir servi de galop d’essai pour Nokia Technologies avant de se lancer à nouveau dans la téléphonie mobile. La N1 n’est toutefois pas produite par Nokia, mais par un autre constructeur. C’est ce même schéma que la société pourrait adopter : concevoir les produits et les vendre sous forme de licences à une autre société qui prendrait alors en charge la production, la distribution et la vente. Cette approche serait alors similaire à celle adoptée par Kodak ou encore Polaroid aujourd’hui.

Parallèlement, d’autres projets ambitieux dans le domaine de la technologie pourraient voir le jour, notamment dans le domaine de la réalité virtuelle. Le mot de la fin à Richard Kerris, ancien dirigeant de Nokia qui a également été consultant pour l’entreprise jusqu’en 2014 : « Ils ont beaucoup de grandes choses en développement. Cela m’a donné une confiance complète dans le fait que Nokia est une entreprise qui ne va pas disparaître.» Au contraire : 2016 est l’année qui devrait voir la finalisation de l’intégration d’Alcatel-Lucent dont Nokia a annoncé l’acquisition le 15 avril dernier par échange d’actions pour l’équivalent de 15,6 milliards d’euros.


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