Nokia s’allie à Sanyo pour attaquer les marchés mobiles CDMA

Nokia signe une joint-venture avec le japonais Sanyo pour reprendre pied sur le marché des téléphones mobiles CDMA

La joint-venture ambitionne de s’imposer sur les marchés américain et asiatique des téléphones mobiles CDMA.

Cette norme de téléphonie est la plus répandue en Amérique du Nord (en milieu et haut de gamme) et en Amérique Latine, ainsi qu’en Asie -Japon, l’Inde et la Chine. Ces marchés sont dominés par Motorola ou le coréen Samsung. Le marché du CDMA occupe environ 20% de part de marché mondial des téléphones mobiles pour 28 milliards de dollars de revenus avec 300 millions d’abonnés (450 millions en 2010). Nokia se bat sur ce marché depuis plusieurs années, intégrant les ‘chips’ CDMA de Qualcomm, qui possède le plus grand nombre de brevets en la matière. Mais malgré sa combativité, le constructeur filandais n’occupe encore que la troisième place. La présence de Sanyo est plus sensible en sous-traitance, avec une image de partenaire. Il fournit par exemple le troisième opérateur américain Sprint Nexel, son plus gros client. C’est un peu l’atout de la dernière chance pour Sanyo, dont la santé financière reste fragile: la possibilité de se maintenir dans la téléphonie mobile. Le fabricant reste en effet tributaire d’un unique contrat, Sprint Nextel, qui absorbe la majorité des 12,5 millions de téléphones que le japonais aura livré sur l’exercice 2005/2006. La ‘joint-venture’ aura bien évidemment une vocation industrielle -la fabrication de téléphones qui couvriront l’ensemble du marché CDMA, toujours avec des ‘chips’ Qualcomm. La structure abritera une activité R&D (recherche et développement), en particulier sur le W-CDMA.