Nokia Siemens compresse un quart de ses effectifs

L’équipementier Nokia Siemens Networks annonce un plan de suppression de 17 000 postes pour économiser 1 milliard d’euros. Il y a comme une odeur de sapin qui flotte dans l’air…

Un choc! Nokia Siemens Networks ne fait pas dans la demi-mesure. L’équipementier européen a annoncé un plan de restructuration visant à supprimer 17 000 postes d’ici 2013, soit un quart, environ, de ses effectifs. Ces licenciements de masse visent à permettre à Nokia Siemens de générer des économies à hauteur de 1 milliard d’euros d’ici la fin 2013.

La faute à la crise qui touche le chiffre d’affaires des opérateurs européens (et leurs investissements) alors que les opérateurs américains ont tendance à investir massivement dans leur réseau mobile. Mais Nokia Siemens y est peu présent. La joint venture, créée par Nokia et Siemens en 2006, souhaite en effet rationaliser ses activités et se concentrer sur le haut (3G) et très haut débit mobile (4G) et les services associés, à l’heure où les ventes de smartphones et de tablettes explosent.

Pression concurrentielle

« Nous croyons que l’avenir de notre industrie est dans le mobile et les services haut débit, et nous ambitionnons d’être un leader incontesté dans ces domaines, explique Rajeev Suri, directeur général de la filiale de Nokia. Dans le même temps, nous devons prendre les mesures nécessaires pour maintenir la compétitivité à long terme et améliorer la rentabilité dans un marché des télécommunications difficiles », rapporte ITespresso.fr.

L’équipementier est en effet confronté depuis plusieurs mois à la pression montante de concurrents, comme les chinois ZTE et Huawei. Nokia Siemens Networks n’a pas précisé quels pays seront touchés par ces suppressions de postes. En France, quelques 460 salariés sur 4 sites travaillent pour le groupe germano-finlandais. La co-entreprise n’a cependant pas précisé les pays et les activités qui seront affectés par la restructuration. Néanmoins, les activités réseau fixe risquent d’en faire principalement les frais.

Une réorientation vers l’infrastructure mobile stratégique face aux besoins des opérateurs confrontés à l’engorgement de leurs réseaux. Mais la concurrence est rude. Outre les outsiders Huawei et ZTE, Ericsson tient la tête du marché fort de son expertise historique sur les réseaux mobiles. De même, Alcatel-Lucent affiche de grandes ambitions sur ce marché et prévoit également des économies (mais pas de licenciements pour l’heure). Nokia Siemens prendrait-il la voie sans issue empruntée par Nortel en 2009 ?

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