Nokia-Siemens officialise la suppression de 9.000 emplois. Première étape ?

L’équipementier confirme : c’est le scénario le plus défavorable de ceux
prévus en juin dernier

On savait que la note sociale de la fusion des activités réseaux de Nokia et de Siemens allait être salée. En juin dernier, le groupe annonçait que ce rapprochement entraînerait la suppression de 10 à 15% de ses effectifs. C’est la fourchette haute qui a été choisie puisque 9.000 postes seront supprimés d’ici 2010. Le groupe compte 60.000 salariés.

Ces coupes claires ont un objectif financier : économiser 1,5 milliard d’euros. Entre 2.800 et 2.900 emplois seront supprimés en Allemagne sur un total de 13.000, et jusqu’à 1.700 en Finlande sur un total de 10.000.

Et ce plan social pourrait ne pas être le dernier. « Des processus similaires seront engagés dans d’autres pays au cours des prochains mois », a prévenu le groupe, sans autre précision.

Conséquence, le groupe germano-finlandais a abaissé sa prévision de croissance du marché des infrastructures télécoms, en ne tablant que sur une « très faible » hausse exprimée en euros. Auparavant, Nokia tablait sur une croissance légère de ce marché.

Nokia Siemens Networks a constaté ces derniers mois des signes de ralentissement des dépenses sur ce marché dans certaines régions.

« C’est une décision nécessaire pour assurer la compétitivité présente et future de Nokia Siemens Networks », a justifié son directeur général, Simon Beresford-Wylie, dans le communiqué.

« Je sais que les mesures annoncées aujourd’hui seront difficiles pour certains, mais il est de notre responsabilité de créer une entreprise gagnante qui puisse garantir de véritables opportunités à l’avenir à ses employés, des retours décents à ses actionnaires ainsi que des produits, des services et des solutions à bon prix à ses clients », a-t-il ajouté.

Troisième mondial des réseaux télécoms derrière le suédois Ericsson et le franco-américain Alcatel-Lucent, Nokia Siemens Networks a officiellement démarré ses opérations le 1er avril.

Tout comme le franco-américain qui va supprimer 12.500 postes dans le monde…