Nokia vend plus, mais sa rentabilité est en perte de vitesse

Le finlandais est confronté à un nouveau défi… Il lui faut mieux gérer sa
structure de coûts

Comment le géant de la téléphonie va-t-il réussir à maintenir sa rentabilité sur le marché des pays émergents qui consomment principalement des téléphones moins coûteux? Certes, Nokia réalise un chiffre d’affaires encore plus important, mais dans le même temps, dégage moins de profits.

Rappelons que depuis plus d’un an Nokia se rapproche des pays émergents, comme la Chine, l’Inde ou encore le Brésil. Dans ces pays, la téléphonie mobile est encore loin d’être démocratisée et l’engouement pour le « sans fil » est réel.

Preuve en est, le chiffre d’affaires de Nokia a progressé de 20% à 10,1 milliards d’euros au troisième trimestre.

Dans ces pays, le finlandais a vendu 88,5 millions de terminaux en trois mois, une performance exceptionnelle. Globalement sa part de marché a grimpé à 36%, souligne La Tribune.

Seulement, il y a un bémol, puisque le prix de ventes de terminaux est en diminution. Or, la donne ne devrait pas changer. Selon Nokia cette baisse des prix est compensée par les importants volumes vendus. En guise d’exemple Nokia a annoncé que la Chine avait acheté 13,8 millions téléphones contre 8,5 en 2005.

Un argument qui ne semble pas avoir convaincu les analystes boursiers, le cours de l’action Nokia ayant accusé une perte de 3,64% de sa valeur à 15,36 à la bourse d’Helsinki.

Interrogé par le quotidien Les Echos, le p-dg de Nokia, Olli-Pekka Kallasvuo donne un explication: « La forte croissance dans le segment d’entrée de gamme couplée à une plus faible proportion de ventes de terminaux haut de gamme a impacté nos marges. »

En attendant le prochain virage technologique que prendront ces pays, la rentabilité de Nokia s’effrite. Mais le groupe conforte son statut de numéro un mondial en terme de volume tout en laissant sa place de « chouchou »des investisseurs à Sony Ericsson. Une politesse toute finlandaise…