Nokia a bien l’intention d’accélérer le marché pour ses solutions Here de géolocalisation et cartographie. Le constructeur finlandais, désormais concentré sur son offre réseaux mobiles, a annoncé vouloir investir 100 millions de dollars sur le marché des voitures connectées.
L’investissement sera géré par le fonds dédié, le Nokia Growth Partners (NGP), qui opère en Europe, aux Etats-Unis, en Inde et en Chine et dispose d’un trésor de 700 millions de dollars. Il sera chargé d’enrichir l’écosystème autour de l’offre Here en investissant dans des entreprises innovantes en matière de véhicules connectés.
« Notre nouveau fonds d’investissement de 100 millions de dollars confirme notre certitude que la voiture connectée constitue une opportunité significative de croissance où NGP est amené à réaliser de formidables investissements », déclare Rajeev Suri, le nouveau dirigeant de Nokia. « Les véhicules deviennent une nouvelle plate-forme technologique très proche des smartphones et tablettes », poursuit Paul Asel, associé du NGP. « Nous pensons que les voitures connectées avec un système de localisation précis et des capteurs de donné peut devenir un puissant appareil capable d’aider les conducteur à appréhender leur environnement », conclut Michael Halbherr, CEO de Here. Néanmoins, aucun domaine d’investissement de ces nouvelles technologies mobiles n’a été spécifié par le constructeur finlandais.
Ce dernier a construit ses technologies de géolocalisation Here autour de Navteq racheté en 2008 pour 8,1 milliards de dollars, et de modélisation 3D avec l’acquisition de Earthmine en 2012. Here alimente les solutions de navigation de Microsoft, Amazon, Yahoo et quatre des cinq systèmes d’assistance à la conduite du marché automobile.
Les promesses du marché du véhicule connecté et « intelligent » attire bien des convoitises sous des formes diverses. Outre son offre de navigation Maps, Google développe sa solution de conduite automatisée Google Cars dont les tests sont désormais autorisés sur les routes du Nevada et de la Californie. Dans le même esprit, General Motor planifie l’autoconduite sur autoroute d’ici 2020. De son côté, Toyota travaille sur un système qui permettra à chacun des véhicules environnants de communiquer entre eux afin d’éviter les collisions.
Plus actuelles sont les plates-formes d’ordinateur de bord proposées par Microsoft (Windows for Sync), Google, Apple ou encore Blackberry (qui a récemment séduit Ford). Chaque éditeur passe ainsi des accords avec des constructeurs automobiles afin de prendre pied sur un marché en mutation. Certains constructeurs, comme Renault et sa Next Two, préfèrent développer leur propre système de services web embarqués.
Un marché qui passera également, pour l’Europe, par le lancement en 2015 du programme eCall. Celui-ci vise à équiper tous les véhicules neufs d’un système d’appel automatique des services d’urgence en cas d’accident afin de réduire les délais d’intervention des secours. Il restera à voir comment les acteurs de l’IT interviendront dans ce programme.
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