Nortel Networks se distingue: remise à flot

Alors que la plupart de ses concurrents équipementiers se sont enfoncés dans le rouge, le canadien affiche des bénéfices

Non, la déprime ne touche pas tous le secteur des équipementiers télécoms. Le canadien Nortel affiche en effet des résultats trimestriels dans le vert alors que ses grands concurrents comme Ericsson ou Alcatel-Lucent ne parviennent pas à sortir la tête de l’eau.

Le groupe, qui semble avoir tourné la page de ses multiples problèmes comptables, renoue avec la rentabilité et fait état pour le troisième trimestre d’un bénéfice de 27 millions de dollars, soit cinq cents par action, à comparer à une perte de 63 millions (14 cents/action) sur la même période l’an dernier.

Son chiffre d’affaires a néanmoins baissé de 8% à 2,7 milliards de dollars mais ses nouvelles commandes ont augmenté de 2% à 2,38 milliards. En excluant les revenus par l’activité UMTS, qui a été vendue à Alcatel-Lucent, le recul des revenus est de 2%.

Nortel précise que sa marge d’exploitation s’est élevée à 5%, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis 2004.

Mike Zafirovski, p-dg du groupe de Toronto, s’est dit satisfait « du niveau d’activité entourant le chiffre d’affaires. Une fois ajustées pour tenir compte de la vente de l’entreprise d’accès UMTS, les commandes ont augmenté de 9% au troisième trimestre et de 5% depuis le début de l’exercice. Cette progression témoigne de la présence accrue de Nortel sur le marché », a-t-il dit.

Pour le quatrième trimestre, Nortel prévoit un chiffre d’affaires à peu près stable par rapport à l’an dernier et une marge brute en légère hausse par rapport au troisième trimestre.

Rappelons que sur la même période, Alcatel-Lucent a enregistré un chiffre d’affaires de 4,35 milliards d’euros, en hausse de 2,3% sur le trimestre précédent mais en baisse de 7,8% sur un an (à taux de change euro/dollar constant).

Alcatel-Lucent fait état d’un résultat d’exploitation de 70 millions d’euros, en nette baisse par rapport aux 430 millions (pro forma) enregistrés il y a un an. De même, le groupe accuse pour ce troisième trimestre une perte nette de 258 millions d’euros contre un bénéfice (pro forma) de 532 millions pour la même période l’an dernier.

Quant à Ericsson, il a vu son bénéfice d’exploitation chuter de 36% à 5,6 milliards de couronnes suédoises (607 millions d’euros) contre 8,8 milliards de couronnes sur la même période un an plus tôt.