Nortel réduit ses pertes et mise sur ‘l’hyperconnectivité’

L’équipementier canadien des télécoms a profité d’une hausse de ses ventes et
du règlement d’un contentieux pour faire mieux que prévu

Le chiffre d’affaires de Nortel Networks a progressé de 4 % au premier trimestre, pour s’afficher à 2,48 milliards de dollars. Dans le même temps, le groupe a enregistré un gain exceptionnel de 54 millions à la suite du règlement d’une ‘class action’, le solde d’un contentieux juridique qui lui a permis de réintégrer ce montant dans son compte de résultat.

Ce dernier, sans être positif, affiche encore une perte, de 103 millions de dollars, mais réduite par rapport aux 171 millions de dollars affichés un an plus tôt.

« Aujourd’hui, Nortel n’est pas la même qu’il y a un an« , a rapporté Mike Zafirovski, Président-directeur général de Nortel. « Je vois une nouvelle société poindre, une société axée sur la clientèle qui croît et crée de la valeur tandis que nous aidons nos clients à saisir les occasions qui se présentent sur le marché. »

Si l’activité réseaux peine à progresser, et à dépasser le milliard de dollars, c’est la division entreprises qui reste le moteur du groupe avec une progression de 31 % à 597 millions de dollars.

Mais la bonne nouvelle est venue de la marge brute du groupe, qui a atteint 40,4 %. « Pour la première fois depuis plusieurs années, Nortel prend l’offensive. Nous passons à l’attaque, nous gagnons de nouveaux clients et nous profitons de l’essor du marché. »

Hyperconnectivité : la nouvelle stratégie de Nortel Mike Zafirovski a abordé l’avenir des communications et la façon dont Nortel est prête à profiter de toute occasion susceptible de se présenter sur le marché. »La demande de connexions multiples ? partout, en tout temps et depuis tout appareil ? connaît une croissance fulgurante. Il s’agit d’un phénomène poussé par la prolifération des terminaux mobiles de poche et la convergence des technologies câblées, sans fil et IP. Les appareils photo, les lecteurs MP3, les systèmes de sécurité et les appareils divers, pour ne nommer que ceux-là, ont tous besoin d’être connectés.« Chez le canadien, cette tendance porte le nom d’hyperconnectivité, un concept qui embrasse la communication entre êtres humains, entre êtres humains et machines, et entre machines. Elle alimente la demande massive qui pèse sur la largeur de bande en raison de la complexité et de la diversité des nouvelles applications et des nouveaux dispositifs, et de leur l’intégration au réseau.Ce défi repose sur le pronostic formulé par International Data Corp, une société de recherche mondiale, selon lequel la quantité d’information produite en 2007 dépassera pour la première fois la capacité de stockage existante. L’essor des solutions sans fil à large bande promet d’exacerber encore davantage cette tendance.Pour Mike Zafirovski, l’avènement de l’hyperconnectivité correspond au début d’une nouvelle ère dans les télécommunications et à l’atteinte d’un point d’inflexion. »Notre orientation stratégique met l’accent sur la simplicité, pour le client, de mettre à profit ce point d’inflexion. Nous croyons que Nortel est dans une position unique pour entrer dans cette nouvelle ère. Nous avons une vision étendue et de l’expérience, et nous possédons les vastes ressources requises pour rendre possible l’hyperconnectivité. Nous avons relevé le défi par le passé. Nous le ferons de nouveau.«