Nouvelle rumeur : un Gphone à 100 dollars ?

Google s’associerait au taiwanais HTC pour innonder le marché

L’iPhone étant désormais dans les bacs, les technophiles peuvent désormais s’intéresser à la deuxième grande Arlésienne du marché des mobiles : le fameux Gphone de Google.

De nouvelles rumeurs viennent tout à coup de surgir sur Internet depuis que le site CrunchGear a affirmé qu’HTC, le célèbre fabricant taiwanais, développe actuellement des prototypes pour Google. Le site cite un cadre anonyme.

Surtout, le site évoque le modèle économique de Google, bien différent de celui d’Apple. Visiblement, le géant de Mountain View vise le mass market avec un combiné vendu autour des 100 dollars, cinq fois moins que le désormais mythique iPhone. Le forfait associé serait également à bas coûts.

Pour réaliser des économies, Google aurait opté pour un système d’exploitation sous Linux et la publicité (reçus sur le combiné de l’abonné). E. Schmidt fondateur de Google n’expliquait-il pas en mars 2006: « Les abonnements aux mobiles devraient être gratuits si les utilisateurs étaient prêts à accepter la publicité. »

Le mobile serait en outre Wi-Fi et GPS avec GoogleMaps.

Jusqu’à présent, Google dément toutes ces informations. Mais le moteur peine à cacher ses ambitions dans le mobile. Qu’il s’agisse de combiné ou de réseaux… En juillet dernier, le groupe se dit prêt à concourir aux enchères américaines afin d’obtenir une tranche du spectre hertzien dans la bande des 700 mégahertz.

Aux USA (comme en France d’ailleurs), le passage de la télévision vers le numérique libère des fréquences. Ces dernières seront allouées à la gestion de réseaux haut débit mobiles. Afin d’être distribuées équitablement, la FCC (le régulateur américain des télécoms), va organiser une vente aux enchères au début de l’année prochaine.

Google est donc prêt à se lancer dans ces enchères avec un engagement minimum de 4,6 milliards de dollars. Ce qui traduit bien les ambitions du géant.

« Google a l’intention de faire des enchères à hauteur de 4,6 milliards de dollars minimum dans le cadre de cette vente », a affirmé son p-dg, Eric Schmidt dans une lettre adressée hier au président de la Federal Communications Commission (FCC), Kevin Martin.

Néanmoins, le groupe entend obtenir quelques garanties. Dans une lettre ouverte au gendarme des télécoms américain, le patron du moteur, Eric Schmidt explique qu’il ne maintiendra ses enchères que si des conditions précédemment exposées sont acceptées.

Google demande ainsi que les consommateurs puissent avoir la possibilité de télécharger et d’utiliser n’importe quels logiciels, applications ou services ; choisir leur appareil téléphonique sans restriction ; que les revendeurs devront pouvoir acheter des services auprès du détenteur des fréquences « dans des conditions de gros » et que les fournisseurs de service Internet devront avoir la possibilité de se connecter en tout point au réseau sans fil du détenteur de la licence.

Rappelons qu’aux États-Unis, les opérateurs téléphoniques choisissent les appareils autorisés sur leur réseau, et n’acceptent pas d’appareils débloqués pouvant fonctionner partout. L’exemple de l’Iphone adossé à AT&T est symptomatique.

Evidemment, les opérateurs, qui mettent en avant leurs colossaux investissements, ne veulent pas de cette ouverture. Mais Google est soutenu par de nombreuses associations de consommateurs.

Reste que si Google obtient satisfaction, et qu’il remporte les enchères, il sera désormais en bonne position pour finalement se lancer dans les accès sans fil à haut débit.

Rappelons que Google a déposé plusieurs brevets dans le domaine de la téléphonie.

Qui plus est, l’entreprise de Mountain View s’est offert Reqwireless, située à Waterloo, en Ontario qui conçoit des applications pour les appareils mobiles. Google a également embauché Andy Rubin, fondateur du fabricant de téléphones Danger. Enfin, il s’est emparé de GrandCentral, un spécialiste des services télécoms unifiés. Bref, tout se met en place…