Nouvelles cessions pour Wanadoo?

Les filiales anglaise et espagnole seraient sur le point d’être vendues. France Télécom dément.

Le plan drastique d’économie et de retour à l’équilibre concocté par Thierry Breton, le nouveau patron de France Télécom ne fait pas dans le détail.

On savait que le groupe a décidé le gel de ses recrutements et une série de ventes non stratégiques. Et tous les domaines d’activité du groupe sont touchés, notamment Internet avec la filiale Wanadoo. France Telecom souhaite en effet ne rester que sur les marchés où il est un des leaders. Après s’être officiellement retiré de Belgique, Wanadoo se prépare à quitter l’Angleterre et l’Espagne. L’information a d’abord été communiquée par la fédération CFTC des Télécommunications, cité ce mercredi par le Figaro. Le syndicat dénonce « les dégraissages massifs avec, dans certains cas, des licenciements secs prévus pour les salariés de France Télécom et de ses filiales ». Selon la centrale, « Wanadoo Angleterre fait l’objet d’un projet de vente » tout comme Wanadoo Espagne considéré comme une « gouffre financier ». Outre-manche, ce sont 200 emplois qui sont menacés. Dans un communiqué, l’opérateur a démenti ces informations et s’est contenté d’affirmer qu’« aucune cession, ni de Freeserve ni de Wanadoo Espagne, n’est à l’ordre du jour ». Wanadoo avait débarqué en Angleterre en décembre 2000 en rachetant le numéro un du marché, le FAI Freeserve pour 2,7 milliards d’euros. C’était l’époque des achats en série opérés par le Français. Des achats souvent surévalués… En France, les dégraissages continuent

Les temps sont durs pour les salariés de l’opérateur. Dans la branche Wanadoo Portail, 102 personnes sur 380 vont être licenciées selon le syndicat CFTC. Et une seconde vague portant sur une cinquantaine de salariés se prépare, affirme la confédération.

Le syndicat croit également savoir que Orange Consulting devrait fermer ses portes. Ses 340 salariés devraient être reclassés. Quant à Orange France, elle devrait se séparer d’un millier d’intérimaires. Enfin, toujours selon le syndicat, un plan de régionalisation du réseau commercial de l’opérateur est en cours avec, pour conséquence, la fermeture de nombreuses agences et la suppression de 3.500 postes d’ici à la fin de l’année.