Nouvelles coupes chez Siemens et Ericsson

Les deux groupes multiplient les plans sociaux

Siemens s’est mis au régime sec. Et les filiales « en difficulté » du conglomérat allemand risquent de sentir le souffle du boulet. Après 1.350 suppressions d’emplois dans son activité de télécom, le groupe annonce aujourd’hui 950 suppressions dans sa division déficitaire des services informatiques SBS.

Cette division emploie 36.000 personnes dans le monde et un peu plus de 16.000 personnes en Allemagne. C’est d’ailleurs outre-Rhin que ce « projet » de réduction sera appliqué, confirmant les dernières rumeurs véhiculées par les syndicats. Le plan social inclut les 275 suppressions de postes déjà convenues l’an passé mais non encore effectuées. Des négociations doivent à présent s’ouvrir pour déterminer les modalités du plan d’économies appelé à être réalisé « dans des conditions socialement aussi supportables que possible », a précisé le porte-parole. Il n’a cependant pas exclu de licenciements secs. SBS a dégagé un bénéfice d’exploitation de 40 millions d’euros et un chiffre d’affaires de 4,7 milliards lors du dernier exercice fiscal. De son côté, le suédois Ericsson, dont les effectifs globaux ont été divisés de moitié en quatre ans, annonce qu’il fermerait en Suède une usine de composants pour les réseaux téléphoniques de deuxième et troisième générations, licenciant ainsi 463 personnes. « Le motif de cette fermeture est que la quantité de travail dans la production s’amenuise de plus en plus; de ce fait il nous faut moins de sites de production », a expliqué Ola Rembe, porte-parole de l’équipementier. Sur l’année 2004, Ericsson a dégagé un bénéfice net de 19 milliards de couronnes suédoises (2,09 milliards d’euros) contre une perte de 10,8 milliards de couronnes en 2003.