La rumeur courait depuis plusieurs mois déjà. On savait que Novell était à vendre. Les jeux sont faits. Comme pour SCO, ce sont des fonds d’investissement qui ont emporté l’affaire – et non pas VMware comme certains le prédisaient un peu vite. Sauf si ces fonds remettent en vente ultérieurement.
Et on note aussi qu’une partie des actifs est cédée à une holding gérée par Microsoft (CPTN Holdings LLC).
Le rachat est fixé en numéraires au prix de 6,10$ par action -soit environ 2,2 milliards de dollars au global – ce qui représente un bonus de près de 30% par rapport à la dernière valeur de clôture du titre. Une valeur remontant au 2 mars 2010, jour où Elliott Associates avait lancé une OPA sur Novell.
Attachmate, éditeurs de logiciels (pionnier des émulateurs) et propriétaire de NetIQ, est en fait la façade de trois fonds d’investissement bien connus, Francisco Partners, Golden Gate Capital et Thoma Bravo.
L’un des principaux actionnaires de Novell, Elliott Management Corp, devient partie prenante d’Attachmate corp, laquelle détiendra donc un portefeuille comprenant Attachmate, NetIQ, Novell et SUSE Linux.
Spécificité de l’opération ? La scission (prévisible) des activités de Novell en deux entités : l’une autour de Netware, l’autre de SuSe Linux. Il n’en reste pas moins qu’Attachmate pourrait souhaiter conserver ces deux activités. Une conviction exprimée dans le communiqué rédigé de presse, avec l’aval du conseil d’administration de Novell. Il n’en reste pas moins que divers commentateurs, dont l’un est cité par le WSJ, anticipe déjà une vente ultérieure de l’une des deux entités.
Cession d’actifs Unix à Microsoft
En outre, cette acquisition révèle une autre surprise : le communiqué de presse évoque la cession de certains actifs relatifs à la propriété intellectuelle de Novell (détenteur des droits d’Unix) à CPTN Holdings LLC. A la tête de ce consortium figure Microsoft. Ce consortium verserait 450 millions de dollars pour ces actifs concernant Unix.
« Tout compte fait, observe Channel Insider, l’apparition de Microsoft n’est qu’une demi-surprise dans la mesure où, depuis quatre ans, la firme de Redmond avait signé un accord prévoyant de verser 348 millions de dollars à Novell. Et c’était la meilleure manière pour Microsoft de s’assurer qu’un rival de poids (à commencer par Vmware) ne s’empare de certains actifs de Novell ».
On ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec la cession de SCO, vendu lui aussi à un groupe financier, avec les effets que l’on connait
et sur le fait que des projets comme SUSE Linux ou Mono pourraient être retardés sinon abandonnés (d’un point de vue entreprise). En réalité, l’objectif pourrait être tout autre : une scission des activités de manière à conforter SUSE Linux et à laisser à Microsoft la possibilité de renforcer son point d’entrée dans l’univers Open Source face à RedHat. D’aucuns vont même jusqu’à faire l’hypothèse que derrière le financement colossal de 2,2 milliards se profilerait l’ombre du géant de Redmond. Ombre ou réalité, l’hypothèse n’est pas totalement absurde dans le jeu de poker actuel.
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