La NSA veut exploiter l’Internet des objets, santé incluse

L’Agence américaine de sécurité (NSA) se dit prête à saisir les opportunités que lui offre l’Internet des objets, y compris l’exfiltration de données issues des dispositifs médicaux connectés.

Lors de la conférence Defense One Tech Summit, organisée à Washington D.C. la semaine dernière, Richard Ledgett, le directeur adjoint de la NSA (National Security Agency), a expliqué que ses services se préparent à étendre la collecte de données à l’Internet des objets. Les dispositifs médicaux, tels que les stimulateurs cardiaques, sont concernés. Ils pourraient constituer une nouvelle source d’informations sensibles, « un outil dans la boîte à outils » du renseignement, a-t-il ajouté.

Il s’agit, à ce stade, d’un projet « de recherche », a précisé Richard Ledgett. La multiplication des capteurs et objets connectés est plus une aubaine qu’un casse-tête pour une agence comme la NSA. « La première fois que vous mettez à jour le logiciel, vous introduisez des vulnérabilités, ou plutôt des variables. C’est un bon endroit où se trouver » pour des services de renseignement, a confirmé Ledgett.

Objets connectés, intrusions massives ?

Les investissements de la NSA cibleraient certains types de terminaux et objets connectés, soit les dispositifs les plus susceptibles d’être utilisés par des suspects et criminels présumés. C’est la raison pour laquelle, selon Richard Ledgett,  la NSA n’aurait pas été en mesure d’aider le FBI à débloquer l’iPhone d’un des tueurs de la fusillade qui a endeuillé San Bernardino (Californie), le 2 décembre 2015. En revanche, le directeur adjoint de la NSA ne dit rien des rivalités entre les deux agences…

Aux États-Unis, toutes les agences du renseignement s’intéressent de près à l’Internet des objets. En France, l’IoT constitue l’un des piliers du rapport Technologies clés 2020 promu par la gouvernement.

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