Numericable revendique 62 % de parts de marché très haut débit

Numericable, qui déclare 1,26 million d’abonnés THD, a décrié jeudi le plan très haut débit du gouvernement parallèlement à la présentation de ses résultats 2012.

Les investissements de Numericable dans la fibre optique complétés du lancement de LaBox l’an dernier se révèlent payants. Le câblo-opérateur français, qui a présenté hier ses résultats 2012, estime avoir réalisé « une de ses meilleures années depuis la construction du groupe en 2005-2006 », selon les termes de son PDG Eric Denoyer.

1,26 million d’abonnés très haut débit

À 456 millions d’euros, la rentabilité opérationnelle de l’entreprise (EBITDA) a progressé de 4,6 % par rapport à l’exercice 2011. Son chiffre d’affaires a lui-même gagné 1,1 % à 865 millions d’euros.

Avec 1.269.000 abonnés très haut débit (THD) – une moitié 100 % fibre, l’autre avec une technologie hybride cuivre-fibre – à fin 2012 et 4,8 millions de foyers raccordés à la fibre jusqu’à l’immeuble (FTTB), le câblo-opérateur revendique 62 % des parts du marché THD français.

Globalement, l’entreprise compte 1,6 million d’abonnés à son réseau, contre 1,5 million à fin 2011.

Les dépenses d’investissements (CAPEX) dans la fibre ont également augmenté à 219 millions d’euros à fin 2012, contre 186 millions un an auparavant. Ces investissements devraient atteindre entre 220 et 240 millions d’euros en 2013, a précisé la direction du groupe, qui vise le raccordement THD de 6 millions de foyers au niveau national d’ici 2014.

Enfin, la dette de Numericable, estimée à 2,3 milliards d’euros, est réstée quasiment stable en 2012. Quant au ratio d’endettement, il devrait passer de 5 environ à 4 fois l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) fin 2015.

Le plan THD gouvernemental critiqué

Parallèlement à la présentation de ses résultats, Numericable a décrié le plan très haut débit du gouvernement dévoilé le mois dernier par le chef de l’État François Hollande.

Numericable estime que le cas des zones intermédiaires entre les zones denses et les campagnes, qui représenteraient « près de 10 millions de foyers », n’est pas traité. Le câblo-opérateur, qui souhaiterait y co-investir avec les collectivités, demande la révision du principe de préemption instauré par le gouvernement précédent, celui de François Fillon.

Selon ce principe, l’initiative d’un opérateur privé, appelé à manifester son intention d’investir dans ces zones, est privilégiée. Or, d’après Numericable, les intentions des opérateurs dans ce cadre « sont peu précises » et trop rarement mises en oeuvre. Elles bloqueraient, par conséquent, les initiatives concurrentes.


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