En matière de numérisation du patrimoine culturel, les positions semblent non seulement s’affirmer mais aussi s’opposer. Les deux commissions du Sénat, Culture d’un côté, et Finances de l’autre, ont une vision bien différente de la solution. Idem pour Bruno Racine, l’actuel président de la BNF, qui espère, lui, signer avec Google.
L’affaire Google-BNF s’épaissit encore un peu plus. Chaque partie semble donner son avis sans pour autant trancher dans le vif. Le président UMP de la commission de la Culture du Sénat, Jacques Legendre, vient à ce titre d’estimer que les sénateurs « n’ont pas tranché » sur le choix de Google comme partenaire.
De son côté, la commission des Finances du même Sénat vient de publier un rapport hier estimant « indispensable» le recours à Google… Une position soutenue par Bruno Racine, actuel président de la BNF. Dans une interview donnée au quotidien Libération, il estime qu’il « ne faut pas avoir peur de Google. Je souhaite prendre de la distance par rapport aux clivages simplistes – Europe contre Etats-Unis, le public contre le privé – qui n’aident guère à avancer».Il poursuit : «le rapport Tessier souligne l ‘importance que pourrait avoir un partenariat avec Google sans exclusive et fournit des cadres.» A ce titre, le ministre de la Culture devrait se rendre en Californie en avril prochain.
Reste donc encore l’opposition de vues entre partisans et adversaires du recours au géant Google. D’un côté, l’actuel président de la BNF, Bruno Racine. De l’autre son prédécesseur, Jean-Noël Jeanneney, évoquant des risques de monopole.
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