Numérisation : Google Books renonce aux livres européens

Alors que le gouvernement français s’interroge encore sur la numérisation des ressources littéraires, Google recule d’un pas. Le géant ne numérisera pas les ouvrages non anglo–saxons.

Google vient de régler une partie du contentieux qui l’opposait aux éditeurs de livres américains et européens. La firme de Moutain View vient d’annoncer qu’elle comptait renoncer à numériser les livres non anglo-saxons, traduisez les livres européens. Du moins le temps de décanter la situation.

A en croire LeMonde.fr, la Fédération des éditeurs européens (FEE) se serait exprimé en ces termes : «Nous apprécions l’intention d’exclure les livres qui ne sont pas anglo-saxons, même si nous avons besoin de mieux analyser les implications de cette exclusion et les effets pratiques de la définition adoptée.»

Pour rappel, un premier accord avait été passé en octobre 2008 afin de mettre fin aux poursuites lancées contre Google Books par les deux associations qui défendent les droits des auteurs aux Etats-Unis, dont la très célèbre Guilde des auteurs. Du coup, Google avait dû engager 125 millions de dollars en vue d’établir un fonds pour rémunérer les auteurs acceptant que leurs livres soient numérisés.

Cette fois, et en conformité avec la justice américaine, Google explique que ces mesures seront applicables aux ouvrages publiés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et au Canada.

De leur côté, les éditeurs européens ont plutôt bien accueilli la nouvelle même s’ils ont souhaité approfondir la position de Google avant de se prononcer officiellement. D’autant que le géant de la recherche en ligne pourrait bien s’orienter vers un modèle de numérisation qui impliquera une autorisation préalable avant toute reproduction.

Concernant la position française, la mission confiée à Marc Teissier par le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand devra rendre son rapport définitif le 15 décembre. Elle devra, entres autres, définir si Google sera choisi pour numériser les ouvrages. Aux dernières nouvelles, le gouvernement cherchait un modèle efficace, facile d’utilisation et peu coûteux. Le rêve de tous en somme…