Orange Applications for Business confie au capitaine Splunk la gestion de sa Software Factory

L’activité Orange Applications for Business au sein de l’opérateur a confié à Splunk la surveillance de sa plateforme de développement logiciel.

Si on connait Orange Business Services en tant qu’opérateur et hébergeur dédié aux entreprises, le groupe dispose de plusieurs cordes à son arc et notamment une division nommée Orange Applications for Business (OAB). Elle est spécialisée dans plusieurs domaines de la transformation numérique des entreprises, l’expérience client, le Big Data et l’Internet des objets, mais aussi les portails web et les applications mobiles.

Au centre de cette division, il y a un socle commun de logiciels, explique Philippe Ensarguet, CTO chez Orange Applications for Business. « Nous avons une forte culture de la mesure, précise le dirigeant en évoquant par exemple le cas de l’expérience client (UX). Il y a 3 piliers, le consommateur, la pratique du delivery et un écosystème de plateformes. » Au fil du temps, OAB a créé un pipeline de fabrique logicielle. « Cela a pris 8 ans et correspond à 12 plateformes sur différentes stacks », constate le responsable. La plupart de ces outillages d’entreprise sont en self- service et l’automatisation est devenue une obligation dans une logique de SaaS. Au total, 1700 développeurs au sein d’OAB utilisent cette fabrique logicielle « qui ne doit souffrir d’aucun défaut ».

Splunk pour entrer dans l’ère de le développement monitoré

Petit à petit, cette Software Factory est devenue un backbone Open Source avec des outils de suivis comme Jira d’Atlassian, de l’intégration continue avec Jenkins, ou de test avec Squash. Il faut ajouter à cela une couche Microsoft Team Foundation Server pour la partie ALM (Application Lifecycle Management). « Il y avait une hétérogénéité des outlets et nous disposions d’une dizaine de streams techniques », évoque Philippe Ensarguet. Et d’ajouter que « la question était de savoir comment gérer l’efficacité, l’efficience et la productivité avec 400 projets en simultanés. Il faut un capacity planning pour savoir si un projet dérive et intervenir rapidement ». Le responsable s’est donc tourné vers Splunk pour élaborer des tableaux de bord (environ 50) sur différents thèmes : quels sont les outils utilisés, identifier les pratiques sur l’automatisation et les tests, connaître les audiences, les services réseaux.

Orange Business Application

Au final, ces tableaux de bord permettent de mieux anticiper, de prendre en considération l’ensemble du cycle applicatif et d’aider les équipes en difficulté. « Nous sommes entrés dans l’ère de la pratique monitoring », indique Philippe Ensarguet. Concrètement, l’intégration de Splunk a été rapide en mettant en place un indexer et un forwarder aux différents outils de la fabrique logicielle, soit directement, soit via des API Rest. « Il a fallu 3 semaines pour obtenir les premiers dashboard. Nous sommes maintenant à 50 au bout d’un an », avoue le CTO. Il rassure quant aux éventuels risques de pistage des développeurs. « Les KPI se font au niveau des projets et non des individus. »

Des tableaux de bord en mode collaboratif

Pour le dirigeant, cette approche ouvre la voie à la communication. « Il ne s’agit plus de remonter des alertes, mais plutôt d’être une aide à la décision, de comprendre ce qui se passe et d’en parler. » Parmi les évolutions attendues, Philippe Ensarguet souhaite ouvrir les tableaux de bord aux projets à travers la collaboration. « Nous menons des ateliers participatifs avec des experts et des non experts pour avoir des retours sur l’amélioration du service, quels sont les métriques dont les experts ont besoin. » Un moyen d’enrichir les tableaux de bord et de mieux piloter sa Software Factory. Les yeux de tournent enfin vers l’intelligence artificielle. « Le machine learning peut nous permettre de faire ressortir des patterns ou des anti-patterns », conclut le CTO.

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