One.tel épinglé pour publicité mensongère

Le tribunal considère que le spot est « trompeur, illicite et fallacieux » et l’interdit

Depuis que la publicité comparative est autorisée, les opérateurs télécoms s’en donnent à coeur joie. Et les dérapages sont nombreux. Car les comparatifs sont souvent opaques: ils ne prennent pas en compte tous les facteurs comme le crédit temps qui alourdit la facture de l’abonné.

L’opérateur à bas prix One.tel utilise massivement l’argument comparatif dans ses pubs. De façon pas toujours très honnête. Ainsi, le tribunal de commerce de Paris a ordonné ce jeudi à Onte.tel de cesser la diffusion télévisée de sa publicité comparative sous 48 heures et sous astreinte de 15.000 euros par infraction. La plainte émane de Tele2, cité dans le spot de One.tel. Pour les juges, le spot est « trompeur, illicite et fallacieux ». « One.tel fait croire qu’il facture la minute 3,4 fois moins que Tele2 et 9,1 fois moins que France Télécom », alors que la réduction n’est que de 50% par rapport à Tele2 pour un appel de 3 minutes et de 35% par rapport à France Télécom. Et de poursuivre: « La comparaison n’est pas objective puisque One.tel facture une charge d’établissement d’appel, tandis que ses deux concurrents utilisent un crédit temps. En outre One.tel passe sous silence deux contraintes essentielles de son offre: la présélection et le prélèvement automatique ». Morale de l’histoire: méfions-nous des publicités comparatives qui prennent le plus souvent les consommateurs pour des gogos.