ONU: pas d’unanimité sur la gouvernance Internet

Pas d’entente en vue sur le projet de gouvernance Internet pourtant à l’ordre du jour du prochain sommet des Nations Unies à Genève en décembre

L’Icann (

Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) est au coeur du conflit qui, aux Nations Unies, oppose les pays pauvres aux pays riches sur la gouvernance d’Internet. L’Europe et les Etats-Unis se sont prononcés pour l’Icann, en tant qu’organisme semi-privé en charge de la régulation d’Internet, alors que les nations pauvres, avec à leur tête la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud, le Brésil et l’Arabie Saoudite, souhaitent voir les ressources publiques d’Internet gérées par les gouvernements nationaux. Les officiels des Nations Unies ne sont pas optimistes quant à l’issue des réunions préparatoires du sommet des Etats, prévu du 10 au 12 décembre à Genève. Pour les partisans de l’Icann, qui apporte un minimum de principes commerciaux et de régulation, la structure est une garantie de liberté pour un média qui se veut public et transnational. Mais l’Icann est essentiellement composé de membres des pays industriels et des représentants des principales nations ouvertes à Internet, donc de ses partisans? D’autres dossiers encore en souffrance Le conflit sur l’Icann n’est cependant que la partie émergée de l’iceberg. Car d’autres dossiers restent en suspens, dont le financement des structures partagées, la lutte contre le spam, la pédophilie ou les extrémismes en ligne. Sans oublier les profondes divergences sur la propriété intellectuelle et les brevets. Le dossier de l’Icann ne sera probablement pas présenté aux représentants des nations membres avant le sommet de Tunisie? en 2005 !