OPA Broadcom : Emulex s'interroge

L’acquisition d’Emulex permettrait à Broadcom d’évoluer vers la conception de solutions de convergence réseau.

Broadcom a lancé, le 21 avril, une offre de rachat, non sollicitée, d’Emulex. Le producteur américain de semi-conducteurs spécialisé dans les plates-formes de communication et les appareils électroniques (téléphones, décodeurs TV…) propose une offre de 764 millions de dollars en numéraire pour acquérir la société spécialisée dans les produits réseau et de stockage. L’offre représente 9,25 dollars par action, soit une prime de 40 % par rapport à sa valeur à la clôture de la cotation lundi 20 avril.

Si Emulex a confirmé l’offre de Broadcom, l’entreprise ne s’est évidemment pas encore prononcée sur sa réponse et va étudier la proposition tout en précisant aux actionnaires qu’ils n’ont « aucune obligation de se prononcer dans l’immédiat », selon les termes du communiqué. De son côté, le p-dg de Broadcom Scott McGregor indique préférer que l’opération se fasse « à l’amiable et de manière collaborative ». Ce qui sous-entend qu’il est prêt à ouvrir les hostilités pour arriver à ses fins. « Cette association est impérieusement stratégique et apporte une plus value significative pour les actionnaires des deux entreprises », déclare-t-il dans le communiqué.

L’acquisition d’Emulex permettra à Broadcom d’accélérer la construction de solutions de convergence réseau à bas coût, notamment à travers l’adoption de l’Ethernet sur les technologies de stockage en Fibre Channel utilisé dans les architectures SAN (Storage Area Network). « L’évolution logique d’une entreprise de réseau est de transiter vers une architecture convergente defabric qui intègre un large éventail de technologie. », insiste le dirigeant.

Fin 2008, Broadcom avait déjà essuyé un premier refus d’Emulex. Le producteur de routeurs et produits de stockage pourrait donc camper sur ses positions. Surtout en regard de la dégradation de la situation économique de Broadcom qui affiche une perte de 91,9 millions de dollars au premier trimestre contre un bénéfice de 74,3 millions un an plus tôt.