OPA sur Qualcomm : Broadcom compte persister

La tentative de la méga-OPA de Broadcom sur Qualcomm n’est pas achevée. On se dirige vers un nouveau round de proposition de la part du groupe dirigé par Hock Tan spécialisé dans les semi-conducteurs pour les réseaux filaires ou sans fil.

Après une offensive à 130 milliards de dollars initiée le 6 novembre 2017 (incluant la dette), Broadcom serait prêt à monter jusqu’à 145 milliards de dollars, selon The Financial Times.

De leur côté, Reuters et The Wall Street Journal évoquent un montant de 120 milliards de dollars (hors dette).

La répartition entre la part en cash et celle en actions pourraient varier mais on arriverait à un montant final convergent entre les différentes évaluations, dette incluse.

Selon Reuters, une action Qualcomm serait évalué dans une fourchette de 80 à 82 dollars dans la nouvelle proposition avancée par Broadcom.

Le groupe technologique, qui dispose de deux sièges sociaux (San Jose en Californie et Singapour), doit confirmer son assaut sur Qualcomm (également basé en Californie).

L’annonce officielle de cette offre pourrait être faite dans la journée. Et les termes de l’accord pourraient encore être modifiés à la dernière minute.

D’ores et déjà, Hock Tan s’est engagé auprès de Donald Trump à fixer le siège social du nouvel ensemble aux Etats-Unis si le deal est bouclé.

Mais la nouvelle configuration devrait passer par un examen du redoutable Comité sur les investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS).

Elle formerait le numéro 3 dans les semi-conducteurs derrière Samsung et Intel avec une volonté de s’imposer dans la 5G.

Broadcom chercherait à séduire les actionnaires de Qualcomm avec ce renchérissement.

Une assemblée générale du groupe californien prédominant dans les puces pour mobiles est prévu le 6 mars prochain.  Ce sera l’occasion de changer éventuellement la composition du conseil d’administration de Qualcomm, qui apprécierait davantage la proposition de rapprochement.

De son côté, Qualcomm participe à la consolidation du marché avec le rachat du groupe européen NXP pour 38 milliards de dollars. L’opération a été approuvée par l’Union européenne le mois dernier « sous conditions ». La Chine n’a pas encore dit son mot sur ce dossier.

(crédit photo : Photo credit: maskoen on Visualhunt / CC BY-SA)