OPA sur Yahoo : Microsoft ne paiera pas plus

Il faut dire que les contre-offres n’ont pas dépassé le stade des déclarations de principe

Microsoft croit plus que jamais à son OPA hostile sur Yahoo. Le géant de Redmond semble en effet avoir toutes les cartes en main et estime donc qu’il n’y a pas lieu de relever sa proposition de 31 dollars par action, soit une valorisation de Yahoo à 44,6 milliards de dollars.

Selon Reuters, qui cite une source anonyme chez Microsoft, « Pourquoi Microsoft ferait une offre contre elle-même ? La société ne voit pas de raison d’enchérir face à elle-même ».

Il faut dire que personne n’ose s’attaquer à la firme de Bill Gates. Certes, des solutions alternatives ont été présentées mais elles n’ont jamais dépassé les déclarations de principe.

Quelques jours après l’annonce de l’OPA, Google réagit en faisant part de sa volonté d’aider Yahoo à contrer l’offre de Microsoft car celle-ci entraînerait une situation de monopole… Mais rien ne se passe concrètement.

Le 14 février, on apprend cette fois que des discussions ont lieu entre Yahoo et NewsCorp qui pourrait faire office de chevalier blanc. Dans la proposition faite, News Corp. apporterait du ‘cash’ mais échangerait ses actions à plus de 20%. Le montage valoriserait Yahoo à environ 50 milliards de dollars soit 5,4 milliards de plus que l’offre de Microsoft.

Mais encore une fois, cette alternative ne fait pas long feu, Rupper Murdoch indiquant qu’il n’a pas les épaules assez larges pour combattre Microsoft.

Enfin, en mars, le WSJ évoque des négociations avec Time Warner afin d’intégrer AOL dans Yahoo. Mais là encore, rien de concret.

Par ailleurs, Microsoft souligne que des réunions de présentation tenues récemment par les dirigeants de Yahoo pour tenter de rallier les investisseurs institutionnels à leur cause, se sont révélées décevantes, fait-on valoir.

L’éditeur pourrait donc maintenant aller solliciter directement les actionnaires du portail afin de renverser la décision : Yahoo estimant toujours que l’offre de Microsoft le sous-évalue fortement.