Open Source : Alinto adopte SOGo

L’éditeur logiciel lyonnais Alinto devient le référent du projet open source SOGo et propose une édition professionnelle du serveur mail sécurisé et collaboratif.

Alinto, spécialiste français des services de messagerie et anti-spam pour entreprises, investit dans l’open source en reprenant le projet SOGo. L’open source, essentiel pour la « liberté de choix des utilisateurs », permet de proposer « une alternative aux outils de messagerie des acteurs américains du cloud », déclare Philippe Gilbert, directeur général et fondateur d’Alinto.

SoGo est un serveur mail collaboratif (groupware) qui dispose d’une interface riche basée sur AJAX. L’outil supporte Microsoft Outlook par le biais d’une intégration ActiveSync, et d’autres logiciels, dont Thunderbird, utilisant des protocoles standards comme CalDAV, CardDAV et GroupDAV. L’outil est publié sous licence libre (GNU GPL/LGPL v2 et plus).

Initié en Allemagne par la société Skyrix (1998-2004), le développement de SOGo a été repris à l’origine par Inverse, entreprise canadienne acquise par la firme américaine Akamai en 2021.

Depuis mai 2022, en accord avec Inverse, Alinto porte et soutient le projet open source SOGo et propose des services additionnels, ainsi qu’une version professionnelle pour fournisseurs de services managés (MSP), PME, services publics et autres entités.

SOGo et SOGomail by Alinto

L’édition communautaire open source SOGo Webmail est disponible en téléchargement gratuit. Elle permet de partager calendriers, carnets d’adresses et courriels au sein d’une même équipe. Pour les organisations qui le souhaitent, un accompagnement technique, voire un service dédié et une surveillance 24/7, est proposé en option par Alinto.

Quant à l’édition professionnelle SOGomail by Alinto, elle peut être déployée en mode SaaS, dans le cloud (le nuage privé d’Alinto est hébergé dans l’UE) ou sur site. Le serveur mail sécurisé et collaboratif est censé répondre aux attentes d’acteurs européens de l’écosystème open source soucieux de « souveraineté » technologique, dont Jamespot en France.

« On collabore avec Alinto pour intégrer SOGo dans Jamespot et renforcer notre plateforme collaborative, alors le fait qu’Alinto porte désormais cette solution, est une excellente nouvelle pour nous », explique Alain Garnier, CEO de Jamespot. « Le choix de l’open source est une évidence pour un composant core », ajoute-t-il. Selon lui, un pas de plus est franchi « vers une véritable souveraineté et au-delà, vers des logiciels qui reflètent un modèle de société. »

(image d’illustration : SOGo)