Open Source : les 5 engagements de la Commission européenne

Quiz inventeurs europeens (crédit photo © silver tiger - shutterstock)

La stratégie de la Commission européenne en matière de logiciels libres pour 2020-2023 a plusieurs objectifs. Tendre à « l’autonomie numérique » en est un.

La Commission européenne présidée par Ursula von der Leyen a précisé sa stratégie en matière de logiciels libres et open source pour la période 2020-2023.

La stratégie approuvée le 21 octobre « se concentre sur les aspects transformateurs et novateurs de l’open source, et considère le code source ouvert comme un catalyseur de changement. En outre, elle tire parti des initiatives prises dans les États membres et contribue à créer les conditions nécessaires au développement du code source ouvert et à l’innovation au sein des pouvoirs publics », a expliqué l’exécutif européen.

Dans la pratique, la Commission s’engage à accroître son utilisation de l’open source dans les technologies de l’information et d’autres domaines stratégiques.

En outre, « les solutions open source seront privilégiées lorsqu’elles sont équivalentes en matière de fonctionnalités, de coût total et de cybersécurité. »

5 objectifs et engagements

Voici les 5 principaux objectifs de cette stratégie :

1. Tendre à l’autonomie numérique
2. Contribuer à la stratégie numérique de la Commission européenne
3. Encourager le partage et la réutilisation de logiciels et applications, ainsi que des données, informations et connaissances dans l’intérêt général
4. Contribuer à la société de la connaissance
5. Bâtir un service public de niveau mondial

Pour soutenir ses ambitions en la matière, la Commission européenne prévoit l’ouverture d’un Bureau de programme open source (OSPO ou Open Source Programme Office). Elle veut aussi favoriser la cocréation et la collaboration.

Il est également question de mettre à niveau les compétences et de recruter davantage d’experts pour, entre autres, sécuriser et accroître la valeur du code source ouvert.

« Avancées fortes »

Ce plan s’inscrit dans le cadre de la stratégie numérique de l’UE et reprend le principe de la communication relative au cadre d’interopérabilité européen du 23 mars 2017 :

« Les administrations publiques devraient non seulement utiliser des logiciels open source, mais aussi, dans la mesure du possible, apporter leur contribution aux communautés de développeurs concernées. »

La Commission européenne apporte sa pierre à l’édifice en affectant des contributeurs « clés » à des projets open source comme Drupal, TheHiveProject et Apache.

Aussi, la nouvelle Open Source Software Strategy est guidée par les principes suivants : maintenir l’esprit ouvert, transformer, partager, contribuer, sécuriser et garder la maîtrise.

En France, le CNLL (l’Union des entreprises du logiciel libre et du numérique ouvert) a salué les engagements pris dans ce cadre.

« La réflexion autour de l’open source a mûri au-delà des économies de coûts informatiques, pour la comprendre comme un catalyseur stratégique, y compris par son impact sur la compétitivité et la souveraineté de l’économie européenne », s’est félicitée l’organisation représentative en France des entreprises de la filière open source.

Pour le CNLL, les « avancées fortes » au niveau interne de la Commission européenne « doivent trouver leur pendant parmi les États membres » de l’Union européenne.

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