Open World Forum : Besson et Missika font campagne autour de l’open source

Trois invités ont démarré la quatrième édition de l’Open World Forum : Éric Besson pour le compte du gouvernement, Jean-Paul Planchou pour celui de la région Île-de-France et Jean-Louis Missika de la mairie de Paris.

Jean-Paul Planchou : un discours pertinent, mais raté

Jean-Paul Planchou est le grand perdant de cette matinée de démarrage de l’Open World Forum 2011. Vice-président en charge du Développement économique de l’Innovation et des Nouvelles technologies au sein de la région Île-de-France, l’open source reste l’un de ses sujets de prédilection.

Malheureusement, son intervention s’est montrée courte et ponctuée d’un vocabulaire parfois trop soutenu. Et c’est bien dommage, car Jean-Paul Planchou a tenté de faire passer plusieurs messages clés, par exemple le fait que l’open source à d’importantes retombées sur la société. De nos trois intervenants, c’est le seul qui n’a pas tenté de faire de l’Open World Forum une tribune politique. Bravo à lui.

Jean-Louis Missika : À gauche toute !

Jean-Louis Missika est l’adjoint au maire de Paris en charge de l’Innovation, de la Recherche et des Universités. Si Éric Besson a profité de son allocution pour faire la publicité de la majorité, Jean-Louis Missika joue à fond la carte de l’opposition.

« 25 % de la croissance européenne est aujourd’hui liée au numérique », introduit-il, avant de s’élever contre la rigueur financière imposée par le gouvernement et le nombre de taxes touchant le numérique. « On ne peut d’un côté vanter les mérites du numérique et de l’autre le traiter comme la poule aux œufs d’or. La France ne fait pas assez pour mettre en avant les entreprises innovantes et l’open source. »

L’adjoint au maire de Paris milite également pour un Internet « libre, moderne et neutre ». « La neutralité du net doit être sanctuarisée dans la loi », clame-t-il. Et de protester contre les textes favorisant le filtrage d’Internet. Pas question non plus de continuer à criminaliser les Wifi ouverts. Enfin, Jean-Louis Missika refuse tout concept de forfaits Internet ajustés en fonction des services et termine son allocution par une dernière pique : « Pour Paris, l’open data n’est pas un projet, mais une réalité. »

S’il est difficile de critiquer les positions de Jean-Louis Missika – pleines de bon sens –, son discours est parfois un peu limite. Hors de question de filtrer ou de surveiller Internet… mais quand cela est le cas, il faut que ce soit dans un cadre contrôlé. Alors ; surveillance ou pas ? Pas un mot non plus sur l’injustice qui consiste à faire payer le même prix à tous pour l’accès à Internet, des citadins profitant de 100 Mb/s de bande passante aux habitants des zones rurales ne disposant encore que de 512 kb/s.