Open XML : Microsoft lutte toujours pour sa norme ISO

Certains Etats, dont la France, refuseraient de normaliser le format de Microsoft. La firme de Redmond n’a plus que 24h pour convaincre

Ce samedi 29 mars, la réunion de l’ISO (Organisation International de Standardisation), doit décider de la normalisation de l’Open XML, format de document issu de Microsoft, utilisé dans Excel, Word, et PowerPoint (suite Office).

La France ne serait pas prête à normaliser le format de Microsoft, Open XML. D’après le quotidien Les Echos, Microsoft n’a pas réussi à convaincre les autorités françaises. De fait, l’Hexagone devrait rejoindre le Brésil, l’Inde et Cuba dans le camp du refus.

D’autres acteurs du secteur s’opposent à cette normalisation. Ainsi, Google, Sun, IBM et Red Hat soutiennent, de leur côté, le format ODF (Open document format), également utilisé dans la suite bureautique « libre » OpenOffice.

Ces deux visions antagonistes soulèvent quelques questions. La pérennité des documents utilisés par les administrations et les entreprises, et leur accès dans cinquante ans. Les défenseurs du format ODF, mettent en avant un combat en faveur du libre. Néanmoins, il faut rappeler que Google avec sa solution bureautique en ligne et IBM, avec Lotus, reconnaissent tous deux les formats ODF.

Cette décision devrait peser lourd pour l’avenir des différents acteurs en présence. Depuis le refus formulé par l’Afnor (France), la firme de Redmond a fait preuve d’activisme pour pousser les Etats à voter en faveur de son Open XML en invoquant l’ouverture du code. Pour preuve, Microsoft a décidé de publier au mois de février dernier une grande partie des spécifications techniques de ses produits bureautiques.

« (…) Nous avons montré des signes d’ouverture en février. Il serait étonnant que la France ayant obtenu toutes ses réponses ne transforment pas son «non» en « oui» », a assuré Marc Mossé, directeur des affaires juridiques et publiques chez Microsoft.

Pour faire valider son format, Microsoft doit obtenir deux tiers des votes. Ce qui est loin d’être gagné. Week-end studieux en perspective donc.