Oracle adapte DTrace à Linux : que reste-t-il à Solaris ?

Avec l’arrivée, officielle, de DTrace sous Linux, Solaris perd un de ses avantages. Une stratégie volontaire de la part d’Oracle ?

Oracle vient de livrer une nouvelle mouture bêta de DTrace adaptée au système d’exploitation Linux (voir ce billet). Ce produit, issu de Solaris, permet de faire remonter des informations concernant le fonctionnement du kernel et des applications. Un concurrent direct de SystemTap.

Notez que cette version n’est actuellement accessible que sur l’Unbreakable Linux Network de la firme, réservé à son OS Linux. Elle est compilée pour un noyau 2.6.39 et propose une meilleure stabilité que précédemment (même si cet outil ne devra pas être utilisé sur une machine de production).

Si une adaptation de DTrace sous Linux existe depuis 2008, celle proposée par Oracle n’a été présentée au public que fin 2011. Rappelons que la firme est propriétaire de Solaris, OS d’où est tiré cet outil, porté par la suite sur les systèmes de type BSD (FreeBSD, NetBSD et Mac OS X).

Enterrer Solaris

Avec l’arrivée de DTrace sous Linux, Solaris a encore un argument de moins à présenter face à son concurrent open source. Et tout cela sous l’impulsion d’Oracle, qui enfonce le clou avec le système de fichiers Btrfs, lequel remet à niveau Linux face au système de fichiers ZFS de Solaris.

Dans ce contexte, il est difficile de ne pas penser que la firme cherche à enterrer Solaris au profit de son offre Unbreakable Linux.