Oracle apporte un soutien indéfectible à OpenOffice.org

Oracle a, une fois encore, tenté de convaincre de son soutien au développement de la suite bureautique OpenOffice et de son ambition d’en maintenir le modèle open source. Pour mieux couper l’herbe sous les pieds du projet alternatif LibreOffice?

Alors que les relations entre Oracle et la communauté du libre se sont encore tendues avec le rachat de Sun Microsystems (et la disparition d’OpenSolaris), la société de Larry Ellison a profité du ODF Plugfest (14 et 15 octobre à Bruxelles consacré au format Open Document File) pour clarifier sa position vis-à-vis de la suite OpenOffice.

Dans un communiqué, Oracle précise que « les programmeurs et testeurs continueront de développer, améliorer et soutenir OpenOffice.org comme solution open source, en s’appuyant sur les 7,5 millions de lignes de code apportées à la communauté ». Preuve de sa bonne fois à l’appui, l’éditeur met en avant les nouvelles version de la suite: OpenOffice.org 3.2.1 et la bêta 3.3. « Toutes les deux présentant des avancées dans les fonctionnalités et les performances avec l’introduction de nouveaux outils et extensions, souligne le communiqué. Les contributions importantes de la communauté comprennent la localisation, l’assurance qualité, le portage, la documentation et l’expérience utilisateur. »

En soutenant OpenOffice.org, Oracle entend donc « renforcer son engagement envers le développement de logiciels basés sur des normes ouvertes, offrant aux utilisateurs une flexibilité IT, une baisse des coûts à court et à long terme et l’indépendance vis-à-vis des éditeurs propriétaires ». Suivez mon regard… La stratégie suffira-t-elle à couper l’herbe sous les pieds du projet alternatif LibreOffice animé par la Document Foundation et qui bénéficie déjà du soutien de Google, Red Hat, Novell ou encore Ubuntu? Pour tenter de convaincre, le spécialiste des bases de données rappelle qu’il contribue également aux projets majeurs MySQL, GlassFish, Linux, PHP, Apache, Eclipse, VirtualBox, Xen, InnoDB… Une façon de montrer qu’il ne compte pas lâcher de sitôt un produit utilisé par plus de 100 millions d’utilisateurs et véritable alternative à Microsoft Office. Si avec ça on n’est pas convaincu de la bonne fois d’Oracle…