Oracle aussi veut séduire les PME

La journée Oracle Apps World, à Paris, ce 24 juin, a été l’occasion de ré-affirmer un positionnement ‘clés en main’, orienté ‘services’ et ‘tout Internet’

Pour mémoire, les quatre piliers d’Oracle, en matière d’applications, sont, classiquement: – CRM (

customer relationship management) – ERP (enterprise resource planning), ou gestion intégrée jusqu’aux ressources humaines, et la paie (module le plus récent, issu d’un co-développementavec Arinso ) – SCM (supply chain management) – CPM (corporate performance management) Mais attention, chez Oracle, il ne faut pas dire ?modules de gestion? mais ?flux opérationnels? ! Explication : ?La fonction achat n’a de sens que si elle est intégrée dans une chaîne de traitement. Ou, par exemple, le centre d’appel est étendu jusqu’à la résolution du problème, jusqu’à la facturation??, explique Carole Muller, responsable marketing de E-Business Suite d’Oracle. ?La stratégie d’Oracle, c’est la solution globale pour l’entreprise : nous croyons au principe de la base de données unique, au référentiel unique, et à la suite complète: ainsi, l’identification du « client » est insérée une fois et une seule fois dans la base? L’un des axes majeurs d’oracle, sous la houlette de son tonitruant big boss, Larry Ellison, aura été depuis 1997: vive le tout Internet ! La ‘webisation’ en marche La ‘webisation des applications’ a été mené au pas de charge. L’idée était bien, dès le départ, de rendre tout disponible via les outils, les modes de présentation des navigateurs Web sur Internet. Cela a commencé avec des ‘applets Java’ (ou petits modules d’adaptation) au niveau des postes clients. En pratique, tout le travail effectué au cours des 4 ou 5 dernières années a consisté à optimiser les présentations des applications en mariant code HTML et Javascripts. Exemples : les listes de «valeurs» dans les pages de consultation ou requête d’un navigateur: il faut pouvoir optimiser les requêtes autour de termes clés ou ‘radicaux’. De même, il faut optimiser le rafraîchissement des pages HTML, ou encore rendre personnalisables des affichages (colonnage, multi-fenêtrage?) sans passer par la programmation ou l’écriture de lignes de code? La ‘webisation’ des applications oblige aussi à cadrer la pertinence des informations: ainsi, rendre des pages HTML multilingues avec un simple menu (en mode Unicode) ou insérer des éléments semi-graphiques, etc. Et qui dit Web, dit également «portail»: Oracle a développé ce concept, avec partage d’accès, subdivision en «portlets» (sous-ensembles ou rubricage dynamique du portail), et, bien entendu, avec des fonctions d’accès transactionnels. E-business Suite Special Edition et les PME Vers les PME, Oracle ne relâche pas ses efforts. Le support de Linux est une bonne opportunité pour accentuer ce virage vers le «mid-market»: aujourd’hui, Oracle dit avoir 500 clients sous Linux dans le monde. Le lancement en janvier dernier de la ‘Special edition’ de l’E-Business Suite a été stratégique et porte ses fruits. Qu’est-ce, cette ‘Special Edition’? C’est une version pré-configurée, pré-paramétrée pour des sites de 10 à 25 postes, et pour un prix de base de 100 K-euros, maintenance d’un an incluse. En France, Oracle compte déjà 5 intégrateurs/VARs : GFI, I-orga, Alpha-Technologies, Transiciel et Softa Conseil. En France toujours, l’éditeur se flatte de compter déjà 400 clients pour son E-Business Suite. Oursourcing, hosting: nouveaux services à la carte

L’un des nouveaux axes stratégiques d’Oracle concerne une forme d’externalisation des services, ceux portant bien évidemment sur la gestion de données ou la gestion tout court. Ces services d’infogérance sont proposés selon trois possibilités : -simple télémaintenance des applications en cas d’incident, -télémaintenance des applications qui sont confiées, voire hébergées par un tiers (intégrateurs, SSII?) ; -prestation outsourcing complète, assurée par Oracle.