Oracle met le Grid à l’index

À l’occasion d’Oracle OpenWorld qui s’est tenu cette semaine à Londres, Oracle a publié les résultats du Grid Index, une enquête menée par Quocirca, cabinet d’analystes londoniens, sur plus de 600 directeurs informatiques interrogés en France, Benelux, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Espagne et Scandinavie à propos de leur utilisation de la technologie grid

Il semble à la lecture des réponses, que l’adoption du grid computing suive des schémas d’adoption fort similaires à ceux autrefois déployés autour d’Internet. La phase d’évangélisation est ici tout aussi importante, notamment au niveau de la bonne compréhension des avantages apportés par cette technologie et de la meilleure façon de l’implanter dans l’entreprise.

Les grands comptes d’abord, comme d’habitude Ce sont en premier lieu les entreprises réalisant un C.A. supérieur à 1 milliard d’euros ou dépassant les 10 000 collaborateurs qui s’intéresent plus particulièrement au grid. Viennent juste derrière les entreprises comprises dans la fourchette 100 millions à 1 milliard d’euros et ayant de 1000 à 10 000 employés. Cet intérêt semble directement lié aux stratégies d’intégration du grid dans l’architecture informatique de ces entreprises notamment dans des métiers tels que la distribution, les services financiers et les fournisseurs d’énergie ou de services aux collectivités. Sur le plan géographique, le Benelux, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni semblent le plus en avance quant au déploiement de cette technologie. Critères de décision L’enquête montre par ailleurs que pour plus de 40 % des personnes interrogées, c’est tout d’abord la surcharge de leurs systèmes « classiques » qui est à l’origine de cet intérêt pour le grid. Mais plus de 50 % des directeurs informatiques avouent toutefois que c’est surtout la réduction effective des dépenses informatiques et notamment des coûts opérationnels qui les a amenés à sauter le pas. Enfin, le désir de standardisation et de consolidation n’est pas non plus étranger à ce basculement progressif. L’enquête démontre ainsi que si près de la moitié des entreprises interrogées n’ont pas encore totalement basculé vers le grid computing, elles mettent toutes en place les briques de base pour pouvoir adopter facilement cette technologie le moment venu. La stratégie grid s’inscrit d’ailleurs plus particulièrement dans une logique de consolidation des bases de données de ces grands comptes (65 % des cas). La standardisation de celles-ci est tout aussi à l’ordre du jour (déjà implantée dans 62 % des cas). Grid computing et virtualisation : des cousins germains Il est fréquent, constate l’enquête, que l’adoption du grid computing s’accompagne d’une virtualisation des ressources informatiques, plus particulièrement au niveau du stockage des données. Là encore, l’objectif principal est de pouvoir gagner en efficacité et d’offrir une totale continuité de service aux utilisateurs. Un nécessaire éveil Toutefois, la prise de conscience des avantages offerts par le grid prend du temps et affecte sa rapidité d’adoption. Sur l’ensemble de la population interrogée, près d’un tiers reconnaît l’intérêt de la virtualisation et du pooling des services applicatifs, mais la connaissance du grid computing demeure assez faible (22 %), ce qui montre bien que nous sommes encore en phase d’évangélisation. D’où un effort tout particulier des éditeurs de logiciels compatibles grid pour éduquer les directeurs informatiques et les amener vers des lendemains qui chantent. Bref, avant la généralisation de cette technologie, il faudra encore attendre quelques années. Et de tourner pour conclure une fois de plus les yeux vers ce qui s’est passé avec Internet.