Oracle/PeopleSoft: Bruxelles ouvre une enquête

L’éventuelle fusion mérite « une analyse approfondie » souligne la Commission européenne

Un nouvel obstacle vient se mettre en travers du chemin de Larry Ellison, le patron d’Oracle, dans son objectif de racheter son concurrent PeopleSoft. Il s’agit de la Commission européenne: elle voit, semble-t-il, d’un mauvais oeil l’OPA hostile de 7,3 milliards de dollars d’Oracle sur son concurrent.

Au cours de cet examen détaillé, l’exécutif européen veut s’intéresser aux « effets de l’opération sur les marchés des logiciels utilisés par les grosses multinationals pour coordonner et planifier notamment leurs ressources financières et humaines ainsi que leurs relations avec la clientèle », explique un communiqué de la Commission. Une enquête préliminaire a déjà eu lieu et Bruxelles a constaté « que la réunion de deux des plus gros concurrents sur le marché méritait une analyse approfondie, notamment parce que le nombre d’acteurs essentiels serait ramené de trois à deux sur certains marchés de logiciels d’application », à savoir Oracle et SAP. Les choses se compliquent donc encore un peu plus pour Oracle dont l’offre court jusqu’au 31 décembre. L’éditeur doit, par ailleurs, faire face à une arme commerciale de PeopleSoft qui prévoit de rembourser deux à cinq fois le prix des licences de ses logiciels à ses clients en cas de rachat. Une arme qui risque d’alourdir la facture pour Oracle qui essaie par tous les moyens de bloquer cette initiative.