Orage sur la stratégie cloud d’Oracle avec le départ de Thomas Kurian

Alors qu’Oracle tente de se positionner comme acteur clef des services cloud, Thomas Kurian, l’un des principaux responsables techniques de la société, quitte le navire.

Moins d’un mois après avoir annoncé qu’il prenait un congé, Thomas Kurian, l’un des principaux responsables techniques d’Oracle a démissionné vendredi dernier.

Un départ officialisé

Président du développement produits au sein d’Oracle, Thomas Kurian dirigeait les efforts du groupe pour développer son activité de cloud computing.

L’information a été rendue publique dans un document déposé auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), Oracle déclarant que Thomas Kurian avait informé la société de son départ pour poursuivre d’autres opportunités. «Les tâches et responsabilités de Kurian ont été réaffectées à d’autres responsables de l’organisation de développement d’Oracle», a ainsi annoncé Oracle.

Un conflit larvé avec Larry Ellison

En filigrane, le départ de Thomas Kurian serait la conséquence d’un différend qui l’aurait opposé à Larry Ellison, fondateur et président exécutif d’Oracle.

Après 22 années passées au sein d’Oracle, Thomas Kurian était pourtant devenu l’un des dirigeants les plus en vue de la société lorsque Larry Ellison l’a élevé au poste de président du développement de produits début 2015. Quelques mois plus tôt, Larry Ellison était passé de P-DG à CTO d’Oracle, laissant le poste de P-DG à Mark Hurd et Safra A. Catz.

Thomas Kurian aurait apparemment voulu laisser davantage de logiciels Oracle s’exécuter sur des clouds publics tels que ceux d’Amazon Web Services et de Microsoft Azure. Des choix que Larry Ellison n’aurait pas partagés.

Une stratégie cloud qui laisse perplexe

La stratégie de cloud d’Oracle est à la croisée des chemins.

Le groupé basé à Redwood City en Californie a récemment déclaré qu’il ne prévoyait pas d’augmenter son budget pour les dépenses d’équipement au cours de cet exercice.

Une décision étonnante alors que ses concurrents tels qu’Amazon Web Services (AWS), Salesforce, Microsoft et Google augmentent considérablement leurs dépenses en matériel et bâtiments afin de monter en puissance dans le cloud.

(Crédit photo : profil LinkedIn de Thomas Kurian)