Orange baisse le prix de ses SMS

Après SFR, c’est au tour de la filiale de France Télécom de céder aux pressions gouvernementales

Pressés de toutes parts, les opérateurs de téléphonie mobile ont du courber l’échine face à la polémique sur les prix des SMS (hors forfait) jugés abusifs par le gouvernement et les associations de consommateurs.

Après SFR qui a annoncé des baisses de tarifs partielles (à certains moments de la journée notamment), c’est au tour d’Orange d’annoncer comme prévu sa nouvelle grille de prix. Là encore, les nouveaux tarifs ne s’appliqueront pas toute la journée. Valables à partir du 21 juin, les clients Orange (20,5 millions) ne paieront plus que 10 centimes d’euro un SMS envoyé entre 21h30 et 8h00 et tout le week-end. Contre 15 centimes actuellement, soit une baisse de 33% valable seulement la nuit et le week-end. Le reste du temps, il paieront 13 centimes d’euro, soit une baisse de 2 petits centimes. La réduction est faible mais a le mérite d’exister. A titre de comparaison, SFR propose le message court à 10 centimes de 22h à 8h mais n’a pas fait évoluer le prix pour les SMS envoyés le reste du temps. Les clients ‘Compte Mobile’ et ‘Mobicarte ‘bénéficient de la même baisse tarifaire que les clients forfaits. Dès le 21 juin, quelque soit le moment de la journée, les SMS envoyés à l’unité ne leur seront facturés plus que 13 centimes d’euro. Ils bénéficieront du tarif « heures creuses » à 10 centimes d’euro à partir de la rentrée. Debitel, opérateur virtuel qui utilise le réseau SFR proposera le SMS à 9 centimes d’euro quelque soit le moment où il est envoyé. Orange annonce également le lancement des ‘Nuits KDO’: à l’occasion d’une date évènement, tous les SMS envoyés vers tous les mobiles sont gratuits de 21h30 à 8h00 le lendemain. La première nuit KDO aura lieu le 21 juin à l’occasion de la Fête de la Musique. Orange a donc fait un geste. Mais les associations de consommateurs estiment que l’on est encore loin du compte. l’UFC-Que Choisir? réclame ainsi le SMS à 5 centimes d’euro. Ce qui laisserait une marge confortable de 47% aux opérateurs note l’association.