Télégrammes : Orange cybersécurité recrute, Atos authentifie avec le coeur, HPE acquiert Cloud Cruiser, La Chine met au pas les VPN

En Californie ou à Toulouse, nul besoin d’attendre l’Hyperloop pour lire les télégrammes du soir.

Orange recrute 200 spécialistes en sécurité. La division Cyberdefense d’Orange Business Services (OBS) a profité du 9e FIC, le rendez-vous annuel de la cybersécurite qui se tient à Lille les 24 et 25 janvier, pour inaugurer son nouveau pôle Sécurité. Situé à Lesquin en Hauts-de-France, le lieu, dont l’ouverture avait été annoncée l’an dernier, réunit des experts en sécurité informatique et offre un centre de formation. Actuellement animé d’une trentaine de personnes, les effectifs devraient doubler dans le courant de l’année. La sécurité informatique constitue d’ailleurs un axe de développement important pour l’opérateur et un vivier d’emplois entre ses murs. Après avoir recruté 180 spécialistes en cybersécurité en 2016, Orange prévoit d’en faire venir 200 autres en 2017. L’opérateur mise également sur la formation. Et annonce l’ouverture de la Cyberdefense Academy qui proposera un ensemble de cursus de formations opérationnelles avec à la clé un CDI au sein d’Orange Cyberdefense. Les heureux élus viendront renforcer les 1 200 collaborateurs du pôle cybersécurité de l’opérateur historique.

Atos fait battre le cœur de l’authentification. Reconnaissance faciale, vocale, de l’iris, comportementale, digitale, voir par les veines, les technologies biométriques d’authentification des individus ne manquent pas. Atos y ajoute la reconnaissance cardiaque. L’ESN vient d’ajouter le rythme cardiaque des individus à sa solution Evidian Enterprise SSO (Single Sign On) de sa marque Bull. L’application s’appuie sur le bracelet connecté Nymi Band qui mesure la fréquence cardiaque de son porteur via ses méthodes d’authentification HeartID ou Always On Authentication. La validation de l’identité s’effectue en technologie sans contact NFC (Near Field Communication) ou en Bluetooth Low Energy. Ce dernier protocole peut également être utilisé pour permettre aux utilisateurs de rester authentifiés dans un environnement donné, par exemple près d’un poste de travail qui se mettra en veille sécurisé automatiquement dès que le collaborateur s’en éloigne au-delà d’un certain périmètre. Couplé au bracelet Nymi, la solution Evidian Enterprise SSO permet ainsi aux salariés d’accéder à un ensemble de données et services sans avoir à retenir nombre de mots de passe ni à les changer régulièrement. Une offre qui devrait notamment intéresser les secteurs tels que la santé, l’industrie pharmaceutique et les laboratoires de recherche.

 

HPE acquiert Cloud Cruiser. La firme américaine a beau s’être recentrée sur la technologie comme le montre le rachat de Simplivity, elle n’oublie pas le Cloud. Pour preuve, l’acquisition de Cloud Cruiser. Cette start-up, fondée en 2010 et basée à San José et Roseville, édite une plateforme Cloud analysant la consommation des ressources IT. Avec cette plateforme, les responsables IT peuvent vérifier les usages, mais également s’en servir pour établir une facturation des services IT. Cloud Cruiser a de nombreux clients comme Accenture, KPN et surtout HPE. Ce dernier intègre la plateforme dans son offre Flexible Capacity, qui applique aux datacenters des clients le paiement à l’usage des ressources IT comme dans le Cloud. L’acquisition de Cloud Cruiser, pour un montant non dévoilé, va renforcer encore un peu plus Flexible Capacity.

La Chine fait plier les VPN. Le Grand Firewall chinois a eu raison des tentatives de contournement de la censure par VPN (Virtual Private Networks). Après une première législation en 2015 pour interdire certaines applications comme WhatsApp ou Telegram, le gouvernement de Pékin effectue un nouveau tour de vis en s’attaquant aux VPN « non autorisés ». La mesure touche les fournisseurs d’accès à Internet, les hébergeurs, et les CDN. Ils ne pourront pas « créer ou louer des lignes de communication spéciales, dont les VPN » sans autorisation expresse du gouvernement. Une mesure que justifie le ministre de l’industrie et des télécommunications, « le marché de l’Internet donne des signes de développement désordonné qui demande une gouvernance et une régulation urgente ».