Outsourcing, ‘services managés’: la mode ‘cloud’ change-t-elle la donne?

Avec l’avènement de la culture ‘cloud’, les motivations en faveur de l’externalisation évoluent, estime le cabinet Markess

Qu’est ce qui motive les entreprises, notamment celle de taille moyenne, à envisager l’externalisation de tout ou partie de leur informatique, avec une évolution vers une architecture de type  ‘cloud computing’?  Ce mercredi 1er décembre, le cabinet Markess International va commenter l’une de ses enquêtes sur le sujet, lors d’une conférence sur le Web (*).
Contrairement à ce que l’on entend souvent, ce n’est pas d’abord pour recentraliser son organisation; cette raison n’arrive qu’en 6è position, derrière un autre facteur souvent évoqué, mais finalement pas primordial non plus: solutionner la croissance des volumes de données. Non, la première motivation serait bien d’offrir un meilleur service aux utilisateurs (internes/externes) -de gagner en souplesse. La raison suivante serait de chercher à simplifier l’administration des serveurs et environnements IT et, partant, de diminuer les coûts d’exploitation. La mise en place d’un plan de reprise d’activité ou plan de continuité  (PRA, PCA) vient ensuite, comme préoccupation.

Ce faisant, le cabinet Markess estime qu’entre 2011 et 2012,   27 à 31%  des entreprises de moins de 2.000 salariés auront commencé à adopter le ‘cloud computing

Les grands constructeurs ont compris…
Sur le terrain, les offres des fournisseurs s’adaptent, en particulier vers les entreprises de taille moyenne.  L’époque des positions « idéologiques » paraît révolue. On n’est plus ‘bleu’ ou rouge ou ‘vert’ (avec Bull et l’Open source) par religion, même si parfois des filiations subsistent.
Les grands constructeurs ont compris qu’il y avait de la valeur ajoutée dans ce type de services.  Ils s’y sont tous mis  – HP, avec l’acquisition d’EDS, et sa nouvelle offre ‘Instant On’, Dell avec Perrot Systems ou encore IBM, qui densifie son offre d’hébergement de proximité, la France faisant figure de pilote (cf. les sites de Montpellier, Seclin ;  notre article: ‘IBM, fin prêt pour pousser le cloud computing en France‘).

L’heure est aujourd’hui à de réelles propositions pour une informatique « on demand » comme on le promettait il y a quelques années. Chez IBM, on insiste sur le fait qu’il s’agit d’abord de libérer des ressources informatiques pour gérer les projets stratégiques. Le besoin de nouvelles compétences coûte cher. La bonne solution, selon Big Blue, c’est de « déléguer » une partie de l’exploitation à un partenaire, « mais en conservant la maîtrise du système et en restant propriétaire de ses infrastructures« .
IBM travaille à partir d’un centre de réalisation basé en France. Il se propose d’intervenir à distance, sans impact sur les performances des systèmes, quel que soit le lieu d’hébergement des serveurs. L’entreprise peut donc continuer à utiliser ses  propres outils et ses processus habituels. Elle reste maître de son SI : architecture, normes, sécurité, politiques de sauvegarde…
Alors, serait-ce là des propositions d’évolution en douceur vers ce fameux ‘cloud computing‘ que les entreprises ne requièrent pas toujours et pas dans la version radicale du ‘cloud totalement externe et « public »…
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(*) Les PME et l’externalisation IT : réalités & tendances De la gestion du serveur au ‘cloud computing’ (France 2009-2012), par Emmanuelle Olivié-Paul, directrice associée de Markess International.

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En direct sur Internet, web-conférence ce mercredi 1er décembre, 11h

« Les services IT managés: des serveurs au datacenter,  quels avantages, quelles solutions, avec quelle organisation? »
Web-séminaire de 40 minutes, en direct sur Internet; débat autour de témoignages clients, mercredi 1er décembre 2010, à 11H00.

-Animation: rédactions de ITespresso.Fr et Silicon.fr
. Emmanuelle Olivié-Paul, cabinet d’études Markess International ;
. Guy Eichler, architecte Solutions d’Infogérance IBM Services.
. Débat autour de témoignages clients, dont le transporteur Transalliance: les approches possibles, la mise en oeuvre, l’intérêt économique et les retombées pratiques. Plus d’informations et inscription, cliquez ici