P2P: eDonkey truste la bande passante en France

Selon une étude, la plate-forme d’échange occupe entre 80 et 90% du trafic

Les Majors auront beau faire des procès, le peer-to-peer ne connaît pas la crise. Notamment en France. Une nouvelle étude montre les internautes français apprécient en masse les plate-formes d’échange de poste à poste qu’il s’agisse de transférer des fichiers légaux ou pas.

Selon une étude de Sandvine, spécialiste des équipements pour le contrôle du trafic réseau, le P2P est un phénomène mondial qui continue à évoluer et à prendre de l’ampleur. En Europe, le téléchargement P2P représente environ 60% de toute la bande passante. Lorsqu’il s’agit de partager des fichiers grâce au P2P, les français dominent avec une occupation impressionnante de 90% de la bande passante montante quelle que soit l’heure de la journée et de 85% dans le sens téléchargement. Sandvine a déterminé que près de 50% de la bande passante montante et descendante P2P en France et en Allemagne sont accaparés par eDonkey qui est donc la plate-forme d’échange préférée des européens. Arrive ensuite BitTorrent avec 26% du trafic, le reste du marché étant réparti entre Gnutella, FastTrack, WinMX et Direct Connect avec moins de 10% chacun. En France, eDonkey s’approprie pas moins de 80% des données transférées, devançant FastTrack (10,3%) et Gnutella (3,5%). BitTorrent n’arrive qu’en quatrième position avec 3,2%. « Après les nombreuses actions judiciaires menées par l’industrie cinématographique au début de l’année, il y a eu un gros frein dans l’utilisation de BitTorrent », explique Chris Colman, Directeur de Sandvine EMEA. « Mais la croissance reprend avec l’émergence de nouveaux sites de téléchargement. » Et d’ajouter: « Le trafic P2P est là pour rester ». Ce qui ne semble pas être l’avis des Majors et de la RIAA… Pourtant, malgré la croissance du peer-to-peer, les ventes de disques ont retrouvé le sourire. Universal Music, première Major mondiale, a connu un spectaculaire rebond de son bénéfice d’exploitation trimestriel (+178% à 142 millions). On peut alors se demander où sont les désastres colossaux causés par le peer-to-peer et dénoncés par la Major?