P2P: la RIAA s’obstine et signe

Nouvelle série de 750 plaintes contre les adeptes du peer-to-peer aux Etats-Unis. Malgré sa fermeté, l’association ne parvient pas à endiguer le phénomène

Comme tous les mois, la RIAA (Recording Industry Association of America), qui représente les grandes maisons de disques fait travailler ses avocats en déposant des centaines de plaintes contre les internautes téléchargeurs. Cette fois, 754 nouvelles procédures ont été engagées, portant le total à plus de 7.000 plaintes! Les peines encourues sont variables et peuvent atteindre 3 ans d’emprisonnement ainsi que 300.000 euros d’amende. Mais la plupart des dossiers se règlent à l’amiable contre le versement d’une amende de quelques milliers de dollars.

L’association ne change pas de méthode et s’enfonce dans un systématisme qui ne porte pas ses fruits. En moyenne, 7,5 millions d’utilisateurs étaient connectés à ces réseaux en novembre 2004, contre 4,4 millions un an plus tôt, selon le cabinet d’études BigChampagne. Par ailleurs, les chiffres officiels de l’Industrie du disque montrent une reprise des ventes aux Etats-Unis. Enfin, même les artistes américains se sont prononcés contre ces méthodes et estiment que le peer-to-peer représente plus une chance qu’une menace (voir notre article). Mais ces trois phénomènes ne semblent pas influencer la RIAA qui accuse toujours les internautes d’être les fossoyeurs du secteur. En France, les premiers procès contre des adeptes du P2P commencent à avoir lieu (voir notre article). Les maisons de disque essayent de calquer la stratégie américaine mais avec moins de succès. Car ces actions provoquent le malaise, notamment dans le choix hasardeux des cibles.