Packard Bell (NEC) intéresse un milliardaire sino-américain

Le constructeur Packard Bell, qui appartient au groupe japonais NEC, pourrait intéresser un homme d’affaires américain d’origine chinoise, un certain Lap Shun John Hui

Le sort de Packard Bell (qui n’a rien à voir avec Hewlett Packard, HP) est de longue date comme en suspens. Régulièrement, il est question de ‘raiders’ sinon d’investisseurs-repreneurs, la plupart du temps en provenance d’Asie.

Ce constructeur apparemment américain (marque), qui compte un millier de salariés environ, est en fait contrôlé par le groupe nippon NEC -lequel aurait, fin mai, lancé des négociations avec Matsushita pour ses PC portables… Packard Bell continue de fabriquer en Ecosse (Livingstone) et en France (usine à Angers, dans le Maine-et-Loire, employant environ 400 personnes). Outre des PC, Packard Bell fabrique également des lecteurs DVD et MP3, des terminaux GPS. Une partie de la production française a été délocalisée il y a quelques mois en République tchèque. Confrontés à une rentabilité toujours à la limite, du fait de la pression sur les prix, les dirigeants japonais n’ont jamais caché ces deux dernières années qu’ils entretiennent régulièrement des discussions avec les uns ou les autres. Les derniers pourparlers officiels impliquaient le taiwanais Mitac. Cette fois, selon le quotidien Les Echos, il pourrait s’agir d’un milliardaire américain d’origine chinoise: Lap Shun John Hui. Il s’est illustré en faisant sa fortune à la tête de KDS USA, un fabricant d’écrans plats pour PC. En 2001, il avait lancé sa propre marque de PC d’entrée de gamme: eMachines, qu’il a cédée au constructeur américain Gateway tout en devenant actionnaire de ce dernier à 9,8%. Interrogé par Les Echos, un porte-parole de Packard-Bell en Europe a confirmé: « Packard Bell est une belle entreprise, numéro 2 en Europe sur les ventes de PC grand public. (…) Il y a effectivement une offre dont nous avons informé le personnel. »