PagesJaunes: Vivendi jette l’éponge

Deux fonds d’investissement seraient encore sur les rangs

Dernière ligne droite pour la reprise de la filiale de France Télécom. C’est ce lundi que les candidats ont déposé leurs offres auprès des banques d’affaires Toulouse et Associés et Merrill Lynch.

Et première surprise, Vivendi, un des favoris annonce qu’il quitte la course. « A la suite d’une analyse rigoureuse et approfondie, le directoire de Vivendi, avec l’assentiment du conseil de surveillance, a décidé de ne pas remettre d’offre pour l’acquisition des 54% de Pages Jaunes mis en vente par France Télécom. Cette décision est principalement motivée par le niveau élevé de prix », annonce le groupe dans un communiqué. Pourtant, le groupe a obtenu il y a peu un crédit de 5,5 milliards d’euros qui aurait pu servir à cette acquisition. Il y a un mois, l’Express précisait que le groupe français était particulièrement intéressé par l’activité on-line de Pages Jaunes. Outre Vivendi, les fonds de capital d’investissement Axa Private Equity, BC Partners, PAI Partners et Apax Partners, ont abandonné le dossier, selon des sources proches du dossier, citées par Reuters. Il ne resterait en lice que deux candidats : le fonds d’investissement Texas Pacific Group et un consortium composé de Kohlberg Kravis Roberts (KKR) et de la branche de capital-investissement de Goldman Sachs, selon ces sources. Eurazeo, également favori, qui était censé participer au consortium KKR/Goldman Sachs, se serait également retiré, selon deux sources, tandis qu’une autre estime qu’elle y est encore. « Eurazeo tient la corde, il pourrait profiter des désaccords au sein de la direction de Vivendi », souligne ce lundi à la Tribune, un investisseur proche du dossier. En juin dernier, France Télécom a officiellement annoncé son intention de se séparer de sa participation de 54% dans Pages Jaunes. Pourtant rentable (Pages Jaunes a enregistré en 2005 une augmentation de 22% de son bénéfice net à 261,7 millions d’euros), cette filiale ne correspond plus au nouveau positionnement de l’opérateur historique.