PalmOne souffle le chaud et le froid

En publiant ses résultats trimestriels en nette progression et révisant à la hausse ses prévisions annuelles, PalmOne rassure le marché. Mais la perspective d’une réduction de ses marges sur le trimestre en cours déçoit?

Résultats trimestriels en nette progression pour le fabricant de PDA et d’ordinateurs de poches PalmOne. Pour son deuxième trimestre fiscal, le groupe confirme sa bonne santé, avec un bond de 61% de ses ventes, à 273,1 millions de dollars, nettement supérieures aux attentes du marché.

Idem pour son bénéfice net de 19,6 millions de dollars, qui fait oublier la perte de 21,7 millions de dollars un an plus tôt. PalmOne a trouvé dans les ‘smartphones’ – des PDA dotés de fonctions de téléphonie mobile, ou l’inverse selon l’approche du marché ? les ressources pour rebondir, alors que le marché des ordinateurs de poche, qui voit s’affronter deux mondes, les Palm OS et les Pocket PC, semble en difficulté, et évolue vers la convergence de l’informatique embarquée et de la téléphonie. « Les opérateurs de télécommunications sont de plus en plus impliqués dans cette catégorie d’appareils » a indiqué Todd Bradley, directeur général de PalmOne. Une perspective encourageante autorise le groupe à réviser à la hausse ses objectifs pour l’exercice. PalmOne a en effet revu ses prévisions annuelles, avec un chiffre d’affaires dans une fourchette de 1,27 à 1,31 milliard de dollars. Alors, face à ces résultats et perspectives plus qu’encourageants, que reproche-t-on à PalmOne au point de faire plonger le titre de près de 15% à Wall Street ? Tout simplement de publier des prévisions légèrement inférieures aux attentes du marché, ventes à 1,32 milliards de dollars, même si l’objectif de bénéfice par titre, avec une fourchette de 1,45 à 1,60 dollar, est nettement supérieur aux attentes des analystes (1,34 dollar). Mais c’est surtout sur ses prévisions pour le trimestre en cours que PalmOne a été sanctionné. Le groupe a en effet averti que ses marges seraient réduites ce trimestre. Une annonce en forme de ?profit warning‘ qui ne pardonne pas !