Paper, l’outil collaboratif de Dropbox arrive en beta

Après plusieurs tests et de retours des abonnés, Dropbox lance la beta de son outil collaboratif Paper.

Dropbox cherche de nouveaux leviers de croissance et désire s’émanciper du carcan du stockage de fichiers dans le cloud. A cet effet, la société américaine (500 millions d’utilisateurs enregistrés) lance Paper en bêta ouverte, ce qui signifie que n’importe qui peut s’identifier pour l’utiliser directement (sans avoir à patienter sur une liste d’attente).

Il s’agit d’un outil d’édition destiné à créer des documents en mode collaboratif et à partager l’information importante. En avril 2015, Dropbox l’avait lancé en bêta privée sous le nom de Dropbox Notes. Auparavant, il avait été repéré sur la toile sous le nom de Project Composer.

Suite à la phase de bêta fermée, la société dit avoir écouté attentivement les critiques formulées par les premiers utilisateurs. Ces derniers ont d’ores et déjà créé plus d’un million de documents et donné « une tonne de retour d’information utile ».

Retours d’expériences

Cela a permis d’améliorer l’outil avec les tableaux avancés, les galeries d’images plus faciles à créer et à éditer grâce au glisser-coller, les notifications sur desktop, web et mobile et de mettre au point un outil de recherche puissant pour aider à trouver rapidement les documents souhaités.

Quant aux applications mobiles lancées parallèlement sur iOS et Android, elles permettent de lire les notifications, de savoir quel membre de l’équipe édite un document et de répondre aux messages directs. Elles assurent également l’édition de documents et le travail non connecté à internet pour n’importe quel document estampillé comme favori. L’expérience complète d’édition passe tout de même par le service en ligne sur desktop.

Dropbox insiste sur le fait que Paper n’est pas un éditeur de documents supplémentaire mais bien une nouvelle manière de travailler en collaboration en équipe sur des documents. Lors du lancement de Notes en bêta privée, la société expliquait la philosophie sous-jacente : « Nous travaillons sur une nouvelle manière permettant aux équipes d’écrire ensemble. »

Dropbox met en avant la possibilité de faire la jonction avec des documents Google Docs, Sheets et Slides simplement en collant le lien dans un document Paper (il faut au préalable lier son compte Google à Paper).

En revanche, pour l’heure, il n’y a aucune fonctionnalité particulière pour les utilisateurs Premium du service de stockage. Mais, cela pourrait évoluer, Paper devenant alors un moyen d’attirer plus d’utilisateurs vers le service premium.

Consolidation par acquisitions

Ce nouvel outil s’inscrit dans la logique de développement de Dropbox. Pour Kavitha Radhakrishnan, chef de projet au sein de la firme: « Nous voulons que Paper soit une partie essentielle de l’expérience Dropbox. »

Dropbox a bâti Paper sur la base de HackPad (start-up acquise en avril 2014 par Dropbox). En cours de gestation au sein de l’incubateur Y Combinator, HackPad développait (avant son entrée dans l’escarcelle de Dropbox) une solution d’édition collaborative de documents de texte dans le cloud. A l’époque déjà, cette acquisition avait été pressentie comme un pas de plus du spécialiste du stockage dans le cloud vers le collaboratif en ligne.

L’acquisition de Zulip en mars 2014 créditait également Dropbox de telles intentions. Fondée en 2013 par d’anciens collaborateurs d’Oracle, Zulip avait développé une solution de messagerie instantanée pour les environnements professionnels.

Le lancement de Paper par Dropbox coïncide avec l’acquisition de Quip, un outil similaire à Paper, par Salesforce (pour le montant de 750 millions de dollars). Il faut dire que Paper rejoint un secteur saturé avec Google Docs, Microsoft OneNote, Box Notes, Evernote et donc Quip.

Seule l’application Paper pour Android est disponible en Europe. Il faudra encore patienter pour utiliser la mouture pour iOS, précise ITespresso.
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