Parallels Summit 2013 : PCS, stockage cloud en architecture distribuée

Quand Parallels s’attaque au stockage des données, l’approche classique des hébergeurs ne lui suffit pas… Il propose une alternative au DAS et au SAS.

En direct de Las Vegas – Lorsqu’il évoque le stockage des données, Birger Steen, le CEO de Parallels, fait plusieurs constats : sur les 2,7 zetta (10^21) octets de données numériques stockées dans le monde, 48% sont des nouvelles données, et elles seront 8 Zo en 2015. Il constate également qu’en moyenne un serveur est aujourd’hui équipé d’une capacité de stockage de 1 To. Enfin, une PME sur deux serait prête à payer plus pour disposer de serveurs à haute disponibilité ou d’un stockage illimité.

Le stockage des données étant bien évidemment une fonctionnalité indispensable que doivent rendre les hébergeurs à leurs clients, mais également une source potentielle de revenus supplémentaires, l’éditeur s’est attaqué au problème et propose aujourd’hui une solution originale : Parallels Cloud Storage (PCS). Particularité de l’offre, ce n’est pas un DAS (Direct Attached Storage), mais la solution en est proche dans ses performances, ce n’est pas non plus un SAN (Storage Area Network) jugé trop coûteux.

La problématique du DAS

La majorité des hébergeurs exploitent aujourd’hui le stockage DAS, rapide (100 Mo/s), scalable par ajout de node pour étendre la capacité de stockage, et surtout moins cher…

En revanche, la solution transforme le disque dur en point de rupture du serveur ; elle ne permet pas la migration rapide des serveurs virtuels en cas de faiblesse ; elle n’est exploitée que localement, disponible uniquement sur les serveurs virtuels attachés à un node ; le volume attaché est physiquement limité aux disques durs que le serveur peut embarquer ; et enfin le volume réellement exploité est limité, en moyenne 36% de l’espace disque sur le serveur selon une étude de Parallels. De quoi déclarer le stockage DAS inefficace.

La technologie PCS

Pour PCS, Parallels a adopté une stratégie de stockage cloud. Les capacités de stockage embarquées sur les serveurs sont virtualisées afin d’être mutualisées. Les limites du DAS sont contournées via un modèle d’architecture distribuée et partagée qui découple le stockage du compute. Le stockage est distribué sur les machines physiques réunies en un cluster. Si un serveur n’est plus disponible, une machine virtuelle ou un container peut migrer instantanément sur un autre serveur physique opérationnel. Et les machines virtuelles peuvent très rapidement accéder à leurs données sur une autre source.

Pour l’hébergeur et son client, les avantages de la solution sont multiples : PCS est une alternative peu coûteuse au SAN ; la solution est scalable ; elle élimine les risques que le serveur tombe via une panne physique ; elle réduit également les temps et les coûts de support et de maintenance des serveurs ; et elle offre une ouverture vers les solutions de Storage-as-a-Service.

Autres avantages, PCS utilise les équipements existants et offre une haute performance, avec une capacité et une bande passante uniforme. La donnée est localisée à proximité des utilisateurs.

Parallels Cloud Storage

L’association PCS/SSD

L’usage de disques Flash SSD (Solid State Drive) offre une option de cache qui accélère l’accès à la donnée et aux fichiers de boot, et multiplie par 10 les performances en lecture. Le SSD peut fonctionner comme un cache pour sauvegarde (backup) de second niveau, avec une restauration (recovery) rapide. Les performances de la réplication réduisent également le risque de perte de données.

L’association Parallels Cloud Storage et SSD offre, comme c’est généralement le cas, des performances exceptionnelles. Sous réserve de disposer de SSD performants, les premiers utilisateurs de la solution combinée semblent avoir rencontré quelques problèmes avec des SSD qui n’ont pas répondu à leurs attentes.

Une solution à intégrer à Parallels Cloud Server

PCS s’appuie sur Parallels Cloud Server 6, la nouvelle version de la solution de virtualisation de l’éditeur, qui marie deux options de virtualisation : Parallels Containers for Linux, un standard de l’industrie de l’hébergement, et Parallels Hypervisor, qui apporte la flexibilité dans la création des machines virtuelles (VM) en environnements multi systèmes d’exploitation.

Parallels Cloud Server

Retour d’expérience

L’hébergeur MediaTemple a pu exploiter PCS. Il nous a tout d’abord confirmé l’intérêt de séparer le stockage du compute, ainsi que d’augmenter les capacités dans le rack, le ‘reboot’ et les migrations plus rapides. Il a constaté des pics d’entrées/sorties (I/O) sur certains serveurs, mais pas tous ! En revanche, la répartition des I/O sur plusieurs nodes laisse percevoir de nouvelles perspectives.

Résultats constatés : un simple node est deux fois plus rapide en lecture qu’un DAS ; l’ajout d’un cache SSD double la vitesse de lecture/écriture ; les performances de restauration sont supérieures, à 1,2 Go/s ; pas de sacrifice sur les performances et la disponibilité, ni sur l’intégrité et la disponibilité de la donnée en cas de crash d’un serveur.

Nota : Veuillez nous excuser pour la faible qualité des images, nous n’avons pu accéder aux originaux.


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