Paralysie des paiements par cartes bancaires en Belgique

Samedi dernier, le réseau de paiements électroniques belge, géré par la société Banksys, a connu de graves perturbations. Du coup, les commerçants réclament des dédommagements, en compensation des achats de Noël non effectués

Le premier week-end de décembre est généralement propice aux achats. Malheureusement pour les commerçants belges, la journée de samedi dernier a tourné au cauchemar. Alors que les clients se ruaient dans les magasins pour y effectuer leurs achats de Noël, le système de paiement par carte bancaire a connu de sérieuses défaillances. Dans les meilleurs des cas, les commerçants ont dû s’y reprendre à plusieurs reprises pour que les paiements soient acceptés. A tel point que de nombreux clients ont fini par repartir les mains vides. La société Banksys, qui gère le réseau de paiements électroniques en Belgique, a vite été montrée du doigt. Il apparaît en effet qu’une panne de son système informatique soit à l’origine du désordre. Dans un communiqué, Banksys explique

« qu’entre 16h et 18h05, une perturbation sur le réseau de Bancontact/Mister Cash a provoqué un ralentissement considérable des terminaux. De nombreux ordres de paiement ont été introduits à plusieurs reprises, dans l’espoir qu’une nouvelle tentative ait plus de succès. Cela a provoqué une surcharge encore plus grande du système, avec les conséquences que tout le monde connaît. » Et comme par contagion, il semble que les perturbations se sont propagées à l’ensemble des paiements par cartes. Du coup, les représentants des commerçants belges sont furieux et exigent de Banksys, des compensations financières en dédommagement du manque à gagner. Une réunion était prévue jeudi 9 décembre entre les parties, au cours de laquelle les commerçants entendaient bien évoquer le sujet. Banksys pour sa part se veut rassurante et promet que les raisons de la panne ont été pleinement identifiées et que les achats de Noël devraient désormais se dérouler sans encombre. Le journal Le Soir estime que le chiffre d’affaires perdu tournerait aux alentours de 20 millions d’euros, soit de 10 à 20 % du volume des ventes de samedi dernier. Est-ce une coïncidence ? Les « pannes géantes » de réseaux informatiques ont tendance à se multiplier, à l’image des incidents informatiques qui ont paralysé, en France cette fois, des entreprises comme la SNCF, Bouygues Télécom ou France Télécom. Les usagers devront-ils à l’avenir s’habituer à des pertubations de cette nature ?