Paris déploie le haut débit

Réseau hertzien, mise en place de hot spots wifi ?Paris multiplie les
initiatives, explique Jean-Yves Merindol, conseiller TIC du maire, lors du
colloque de l’Avicca, ce 10 octobre

A partir de juin 2007, les flâneurs pourront se connecter à Internet dans les jardins publics.

C’est ce qu’a annoncé Jean-Yves Merindol, conseiller TIC du maire de Paris, ce 10 octobre, lors du colloque « Des zones blanches au très haut débit « , organisé par l’Avicca, l’association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel.

A l’été, 400 nouveaux hotspots wifi seront implantés dans différents lieux de la capitale, qu’il s’agisse de bibliothèques ou de squares. Ces accès devront respecter les contraintes d’identification des internautes liées aux dispositifs législatifs anti-terroristes.

« Nous attendons les propositions des soumissionnaires en ce sens », a précisé Jean-Yves Merindol, interpellé à ce sujet. La ville fait en effet appel à des opérateurs privés. Une politique dictée par un constat : « On ne peut pas parler de carence des opérateurs privés » tranche Jean-Yves Merindol.

Réseau d’Ozone

De fait, les initiatives pullulent , exposent les acteurs privés, également présents au colloque de l’Avicca.

Ainsi, par exemple, le réseau d’Ozone, opérateur wifi, couvre 55% de Paris intra-muros, explique Rafi Haladjian, fondateur de la société.

Depuis 2003, la société implante ses antennes sur les toits et vend des abonnements aux résidents et des capacités aux opérateurs de mobile. Pour construire un réseau le moins cher possible, l’opérateur ne paie pas l’implantation de l’antenne, mais l’échange contre l’accès des habitants au réseau, qu’il s’agisse d’habitations privées ou d’établissements publics. C’est le cas, par exemple, du centre Georges Pompidou.

Autre perspective, le réseau wifi communautaire, porté par Fon France.  » Le principe est simple », explique le président, Jean Bernard Magescas. Le client, déjà titulaire d’une connexion wifi, implante le logiciel de la société, firmware sur son routeur. Résultat : il peut se connecter sur le réseau des autres membres. Et le non adhérant peut également se connecter, en payant.

Mobilier connecté

Mais ces initiatives n’empêchent pas la mairie de mener des expérimentations (limitées dans le temps) sur le réseau hertzien. Ainsi, dans le nord-est parisien, un réseau de collecte hertzien haut débit est confié à Blue-Wan.

Autre champ d’exploration : l’utilisation du mobilier urbain, pour faciliter l’implantation des réseaux. Les panneaux d’affichage( 4×3), pour lesquels un appel d’offre est en cours, comporteront désormais un espace raccordable au réseau filaire.

Objectif : rendre des services publics, comme le téléchargement de cartes, ou bien, céder l’outil en régie. Et les lampadaires pourront être mis à contribution, réfléchit l’équipe TIC de l’hôtel de ville.

Déjà connectés au courant électrique, ils pourraient être exploités pour y déployer un réseau, en y raccordant les émetteurs.

Maxtel, Un opérateur Wimax, a d’ailleurs déposé un brevet en ce sens.  » Anymax » intègre une station de base Wimax dans un équipement, qui comporte également un accumulateur, lequel assure l’alimentation électrique en se chargeant la nuit.